Christian Boltanski dit pour son exposition au Grand Palais vouloir aborder le hasard, la loi de Dieu, la mort.
Le hasard, accordons-le lui : c’est n’importe quoi. Une sorte de summum du hasard.
La loi de Dieu ? Il applique sa loi artistique, oubliant toute leçon du passé. Il doit se prendre pour Dieu.
La mort. Oui, certes, un assassinat. Un crime. Il veut tuer l’art et y réussit fort bien.
Cet assemblage colossal de chiffonnier , dans une veine « Arte Povera », est bien le symbole d’un bégaiement du plasticien qui ayant perdu ses instruments artisanaux (ou plutôt ne les ayant jamais eu) les recherche vainement dans les poubelles. Une démesure, dont on dirait qu’elle est la marque de tous les « plasticiens ». Il faut à tout prix remplir des espaces : dispersons l’attention faute de pouvoir la retenir. Et pour conclure le tout un discours prétentieux, qui parce qu’il inclut de beaux mots (Dieu, Hasard, Mort) , croit avoir fourni une clé à ce qui est incompréhensible.