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28 décembre 2010 2 28 /12 /décembre /2010 10:56

Un coefficient de corrélation élevé  entre deux séries de variables  est devenu l’outil de démonstration roi des sciences molles, des fausses sciences, des bonimenteurs, des falsificateurs ;  d’indice pour aider à rechercher dans une direction, la corrélation est de nos jours montrée comme une conclusion ; d’outil pour construire des hypothèses, elle est devenue explication. Les exemples sont légions :

-          Le tabac favorise le cancer ; personne n’a à ce jour expliqué la causalité entre tabac et développement des cellules cancéreuses ; il est simplement fait état que les populations de fumeurs sont statistiquement plus atteintes de cancer que les populations de non-fumeurs ; des présomptions de causalité existent, mais aucune démonstration.

-          La limitation de vitesse  imposée aux automobilistes est responsable de la baisse des accidents sur les routes ; voilà le roi des contre-exemples : pourquoi privilégier une variable spécifique par rapport à d’autres ? Quid de l’amélioration des tenues de route, des moteurs, des pneumatiques, quid des aménagements des routes, des croisements de routes, du développement des autoroutes ; le choix d’une variable par rapport à d’autre est une forgerie.

-          Le réchauffement climatique est du aux activités anthropiques ; là on trouve un autre type de dérive : le choix de la variable sert à une démonstration qui bien entendu a une cohérence, mais il est par contre hasardeux de présenter cette hypothèse comme la seule possible ; le mélange dans ce cas est plus subtil : à partir d’une corrélation, a été élaboré un modèle de causalité, mais on oublie de cerner ce qui est le calcul d’incertitude tant dans le choix de certaines variables plutôt que d’autres, que dans la collecte de ces variables ; le modèle souffre de la tare de ne pas être probabilisé par rapport à d’autres.

La logique souffre de ces manquements. La crédulité ne doit pas être abusée par des manipulateurs. Qui a peur de dire que les vérités sont complexes, et qu’il vaudrait mieux ne rien dire plutôt que d’imposer des idées simples et donc fausses ?

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