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19 février 2010 5 19 /02 /février /2010 10:44

La délation, la dénonciation ont depuis toujours été les moteurs des Etats pour accroitre leurs tentacules. Notre pays avait une forte culture de méfiance contre ces pratiques (elles n’étaient admises que pour les besoins de surveillance de terroristes et de criminels). Hélas elle disparaît au fur à mesure d’initiatives prises sous l’influence de modèles anglo-saxons :

-          Les mesures de testing imaginées par la Halde  (pratique particulièrement vicelarde consistant à tenter de provoquer la faute pour la dénoncer ensuite)

-          La politique de clémence imaginée par l’Autorité de la Concurrence (le participant à une entente ou un cartel  voit sa peine oubliée s’il dénonce ses complices ; ce peut une aubaine pour les plus tordus qui montent des cartels pour ensuite assassiner leurs concurrents)

-          Les numéros verts dans certaines entreprises filiales de groupes anglo-saxons pour pouvoir dénoncer anonymement les comportements contraires à l’éthique)

La dernière mesure imaginée par le gouvernement, relève du même acabit : sur le site officiel du ministère du travail cataloguer les entreprises entre « gentilles » qui ont signé un accord sur le stress,  « médiocres » qui ont commencé des négociations sur ce sujet, « méchantes » qui n’ont rien fait.

Ce que je trouve extraordinaire est que le sujet se limite aux entreprises :  quid de la fonction publique ? Elle n’est pas concernée ? Le stress n’existe pas pour les fonctionnaires ? Les taux de suicide chez les policiers ou chez les enseignants ne sont-ils pas deux fois supérieurs à ce qu’il a pu être constaté dans les entreprises (chez France Telecom en particulier) ? L’éternelle manie de stigmatiser la paille dans l’œil du voisin, en oubliant la poutre dans le sien. Dérive naturelle de ce genre de méthode de dénonciation.

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