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5 août 2011 5 05 /08 /août /2011 11:02

La spéculation n'est pas le fait de l'existence de marchés (les différentes bourses étant ces marchés) mais de l'absence de règles saines de fonctionnement de ces marchés : quels produits ? dans quelles conditions ? entre quels acteurs ?

Un marché est surveillé par des autorités régaliennes afin d'éviter que des produits illicites soient échangés, afin de s'assurer que des procédures de saine concurrence soient respectés, afin que les acteurs qui interviennent soient solvables.

Tous le marchés de gré à gré sur les produits financiers devraient être prohibés à tous les acteurs faisant appel à l'épargne individuelle afin au moins de remettre sous le regard des autorités les transactions pouvant avoir des conséquences sur l'épargne publique. Déjà le problème serait cerné.

Sur ces marchés, il serait urgent de revenir à quelques règles simples :

- un fixing journalier par Bourse (il aurait au moins deux mérites : une limitation de l’impact des rumeurs de marché propices aux arbitrages purement spéculatifs, une limitation des possibilités des programmes automatiques d’ achat et surtout de vente)

- une interdiction des ventes à découvert (outil absurde de vente de ce que l’on ne possède pas, ou que l’on ne possède pas encore : l’intérêt économique de cette option est énigmatique)

- une obligation de livraison du physique à l'échéance (là encore il s’agit de reconnecter marché physique et marché papier, afin de’éviter la prolifération d’acteurs qui au pretexte de fluidifier les marchés les transforment en des lieux de pure spéculation qui déconcertent les acteurs présents sur le marché physique )

Toutes les bourses sont utiles si elles favorisent la liquidité entre instruments financiers (actions, obligations, produits de couverture de risque). Ce qui est nocif est l'utilisation de ces marchés ou de manière dévoyée (programmes de gestion automatisés, ventes à découvert) ou par des acteurs qui n'on rien à y faire (banques de dépôt, fonds qui n'ont pas d'activité physiques, etc...). C'est bien le rôle des autorités régaliennes, depuis la nuit des temps, de promouvoir les marchés tout en les surveillant étroitement. La difficulté actuelle est d'organiser la régulation sur des espaces économiques suffisamment vastes pour qu'elle soit efficace : l'Europe pour une fois pourrait servir à quelque chose. Il faut coordonner les politiques régaliennes des différents états pour qu’ils tentent de reprendre le contrôle sur des outils qui leur échappent complètement ; il faut que les états fassent en sorte que les acteurs économiques non purement financiers retrouvent un minimum de sureté dans leurs transactions.

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