Je suis tombé par hasard sur la fin de l’émission présentée par Antenne2, au moment d’un combat de catch entre Marie le Pen, Laurent Joffrin et Caroline Fourest. Dans se genre d’affrontement tout est dans la posture, Marine Le Pen dans l’esquive, Joffrin dans l’attaque furieuse, genre taureau aveugle et Caroline Fourest dans l’agression serpentine et venimeuse. Pourquoi nous montrer ce genre de match truqué qui ne sert aux protagonistes que pour imposer leur image ; le seul problème est qu’il est légitime pour la leader du FN de propager ses idées, même approximatives, même fausses, mêmes indécentes, sachant que c’est aux auditeurs de juger de leur efficacité ou de leur nocivité ; il est par contre indécent de voir ses deux « examinateurs » ( ?) plastronner dans leur haine du Front National et de sa dirigeante, incapables de maitriser leurs émotions, soucieux de bien montrer qu’ils n’ont rien à voir avec elle, en clair en train de forger leur image médiatique ; ils se sont en réalité discrédités aux yeux des téléspectateurs, n’ont su qu’ajouter de la confusion dans l’explication d’un programme peu clair, se sont finalement identifiés au modèle vilipendé par Marine Le Pen des journaleux arrogants, méprisants, bardés de leurs certitudes.
Qu’ajouter à cette triste farce sinon que David Pujadas, insondable d’absence, a été incapable de faire respecter le minimum de courtoisie nécessaire, a été odieux dans son sectarisme en faveur de ceux de sa caste, était dépassé par les personnalités qui l’entouraient.
A quoi bon un service dit public pour nous offrir de telles simagrées : on feint d’inviter quelqu’un sans le respecter, on simule l’apparition de contradicteurs en les laissant injurier, couper la parole de celle qui devait clarifier ses positions. Quel objectif ? Attirer de la sympathie sur celle qui se fait maltraiter ? Faire baisser les ventes du Nouvel Observateur ? Envoyer aux oubliettes l’enquêtrice qui a commis ce livre sur la famille Le Pen ?