Extraordinaire cette volée de bois vert sur la transaction envisagée entre la Mairie de Paris et le duo UMP-Chirac. Comme d’habitude les professeurs de vertu sonnent la charge, Eva Joly, bien entendu en tête ; elle a toujours eu une grande finesse pour se mettre sous les projecteurs de l’actualité. Et pourtant le dossier est ennuyeux ; et Delanoë l’a très bien sous-entendu, lorsqu’il fait allusion à la transaction faite avec Blondel. Je comprends de sa remarque que des emplois fictifs il y en a légion, et pas seulement avec Chirac pour subventionner ses activités politiques, mais aussi (je rajoute et surtout) pour aider les syndicats. Quid de ceux qui travaillent pour l’UNSA-Education ? Ils sont professeurs ou permanents des syndicats ? Où finit la défense des intérêts de la corporation et où commence l’abus. Qui peut ignorer que l’abus est gigantesque, que les emplois fictifs sont nombreux et peut-être indispensables pour faire fonctionner cette machine syndicale et les autres aussi. Ceux qui ne sont pas d’accord avec la transaction entre Mairie de Paris et Chirac devraient aussi engager le combat (peut-être nécessaire d’ailleurs) pour purger aussi le monde syndical de ces pratiques.