Yann Galut et d'autres députés proposent la déchéance de la nationalité française pour les exilés fiscaux. On pourrait aussi imaginer de les assigner à résidence dans notre pays pour les contraindre à payer leurs impôts. Ou encore leur confisquer les biens qu'ils auraient oubliés de délocaliser hors de France. Que ne ferait-on pas contre ces immigrés qui bafouent la liberté de contribuer à l'effort public. Comme le disait Saint-Just : "pas de liberté pour les ennemis de la liberté".
D'autres proposent ingénument que les mêmes exilés fiscaux paient ce qu'ils ont coûté à la France (une sorte d'exit tax); oui, mais alors il faudrait en déduire ce qu'ils ont versé au fisc et à la sécurité sociale depuis le début de leur carrière professionnelle; un tel calcul n'obligerait-il pas l'état à verser un "golden hello" à ceux qui fuient l'oppression fiscale de notre pays ?
Parmi les intouchables : Omar Sy s'en va faire de la promo pour son film aux Etats-Unis et y tourner on ne sait trop quoi; comme il nous l'explique "je me suis éloigné de la France pour me rapprocher des miens" ; les miens ? les siens ? ses picaillons ? Zinedine Zidane parfait son espagnol, se repait de sa popularité, et nous bassine avec ses actions caritatives; Yannick Noah préfère nous assaisonner de tant de déclarations moralisatrices qu'il en oublie de déclarer au fisc ses comptes à l'étranger, et qu'il ne sait plus s'il est encore en France ou s'il s'est cassé en Suisse.
Ayrault trouve Depardieu minable. Libération titre pour Arnault "Casse-toi riche con". Yann Galut les trouve sobrement égoïstes. Mais qui sont véritablement les minables cons ? Ceux qui sont chassés de leur pays ou les grandes gueules qui aboient contre certains et se taisent pour leurs copains, qui éructent plutôt que de raisonner, qui suggèrent des règles à la fois indignes et inapplicables.