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8 septembre 2011 4 08 /09 /septembre /2011 10:58

Les impérialismes du conformisme ont toujours existé. Celui de notre temps est de classer toute opinion, tout jugement en deux catégories : les conservateurs (traditionalistes, réactionnaires, populistes), et les progressistes (humanistes , républicains, démocrates).  Ce distinguo peu subtil s’est appliqué à ce que l’on pouvait penser de l’introduction des « gender studies » dans des cours à vocation scientifique : combattre cette nouveauté relève de l’intolérance, voire de l’homophobie. Dans la fureur de rencontrer une opposition à la propagation de cette théorie, ses tenants oublient de préciser que leurs opposants ne s’opposent pas à son enseignement (dans un cours de philosophie) mais à sa présentation comme une matière scientifique. Dans la terreur d’apparaître comme des rétrogrades qui ne s’autorisent pas une pratique entièrement libérée de la sexualité, ils cataloguent tous ceux qui pensent autrement dans les deux catégories (pourtant inconciliables), des « peine à jouir » (ceux qui croient en la vertu de l’ascèse ou du contrôle de ses pulsions), ou des machistes hétérosexuels qui refusent d’admettre d’autres pratiques que la leur.

L’intolérance n’est pas de contester une théorie, ou alors le doute socratique n’est plus d’actualité.  L’intolérance est de refuser le combat. Car, il y combat, que je crois fondamental, entre ceux qui veulent instiller leur théorie à des enfants à l’esprit malléable en prétendant les éduquer au nom du scientisme, et ceux qui pensent que la tolérance passe par la critique permanente, acharnée de toutes les idées, et plus particulièrement de celles qui ont germé loin de nos esprits : « la théorie du queer », comme celle du créationnisme ; deux approches forgées aux Etats-Unis dans les milieux  religieux fondamentalistes ou New Age ou dans les cercles Tea Party ou féministes.

Toujours cette hâte de propulser au firmament des nouvelles convictions, le dernier produit importé au détriment de toute analyse pondérée. Décidément je maintiens qu’il n’existe d’autres lieux que des cours scientifiques pour adolescents pour discuter, critiquer, contredire les « gender studies ».

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