Il est parti avec 4.6 millions de chômeurs en juin 2012 (catégories A, B et C); il est satisfait avec 5.2 millions aujourd'hui (mêmes catégories). Il est malin, il ne nous avait pas promis la baisse du chômage, qu'attendait tout le monde, il nous avait annoncé l'inversion de la courbe du chômage ! Qu'elle s'opère (et il faut sacrément tripoter les chiffres pour en être convaincu) avec 600 000 chômeurs de plus lui paraît anecdotique.
Il est parti avec un budget de dépenses totales de l'état pour 2013 de 371.5 milliards d'€, il en promet 370.5 milliards d'€ pour le budget 2014 et Il nous annonce triomphalement une économie sur les dépenses publiques de 15 milliards d'€. On ne comprend rien, un n'est pas égal à quinze; mais lui qui est rusé, ne nous a pas annoncé une économie par rapport à l'an dernier mais une économie par rapport à ce qu'auraient pu être les dépenses; calculées comment ces dépenses hypothétiques ? personne n'en sait rien.
En 2012, nos exportations commerciales se montaient à 443.5 milliards d'euros; elles ont diminué de 1.3% sur l'année glissante finissant à fin octobre 2013 pour s'établir à 437.4 milliards d'euros. Bagatelle d'avoir perdu pour 6 milliards de productions françaises de toutes natures qui ne sont plus achetées à l'étranger. Mais le gourou du faubourg Saint-Honoré a senti un frémissement positif de la conjoncture : "il suffit de pousser un peu plus" rigole l'oracle.
Tout est faux, tout est mensonge sur les indicateurs les plus pertinents : la production, la dépense publique, l'emploi. Monsieur petite blague nous balade (ou le croit, car qui est vraiment abusé ?), Monsieur normal nous bassine de ses bons mots (qu'il imagine tels, mais qui se fend la pêche ?), Monsieur le rad-soc fait confiance à son intuition (mais qui, hormis lui, croit que la France a le temps ?). Le vote ne lui a donné aucune autre légitimité que celle d'avoir la possibilité de faire ses preuves; il échoue aux yeux de tous malgré ses contorsions verbales; il est devenu illégitime.