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17 mars 2014 1 17 /03 /mars /2014 10:00

Respecter  l’intégralité territoriale ?

Comme pour le Kossovo, arraché à la Serbie après le bombardement de Belgrade par l’OTAN en 1999. Ce fut le premier accroc à la règle de l’intangibilité des frontières des états indépendants ou fédérés. L’accroc est toléré quand il est le fait de l’OTAN, refusé autrement ?  L’intangibilité des frontières de la Russie sont-elles  applicables avant 1954 ou après 1954 (quand Khrouchtchev modifia les limites administratives à l’intérieur de l’URSS, en transférant la Crimée de la Russie à l’Ukraine). Autre exemple celui de  l’Erythrée fédérée par l’ONU à l’Ethiopie en 1952, puis purement annexée en 1962, pour enfin être reconnue indépendante de l’Ethiopie toujours par la même ONU en 1993. Respecter quand celà vous arrange, la nier sinon.


Refuser la légalité d’un vote populaire.

Le référendum organisé en Crimée est illégal proclame Hollande. Il est le Conseil Constitutionnel de l’Ukraine ? Il nie qu’une large majorité des habitants de Crimée ont sans conteste exprimé librement leur opinion ? La sécession d’un pays ne peut s’acquérir qu’au prix d’une guerre civile comme en Erythrée ?


Ingérence.

Il y a ingérence légitime lorsque la France intervient en Centrafrique pour protéger les chrétiens et finalement provoquer des massacres et exodes de musulmans. Il y a ingérence légitime lorsque la France intervient au Mali pour éviter la prise de pouvoir d’un parti de terroristes qui pourrait la menacer. Il y a ingérence légitime lorsque les Etats-Unis et la Grande-Bretagne, sans mandat de l’ONU, envahissent l’Irak pour renverser Saddam Hussein considéré comme un danger stratégique. Il y a ingérence légitime lorsque la France manipulant une résolution floue de l’ONU bombarde la Lybie et provoque le renversement de Kadhafi. L’ingérence devient illégitime lorsque les intérêts stratégiques de la Russie sont bafoués : la protection de sa base navale de Sébastopol et le droit d’une majorité de russophones.


Tous ces accrocs à la légalité sont considérés comme pardonnables par ce qu’ils l’ont été au nom de bons sentiments et d’intentions louables ; ils deviennent sujets de scandale lorsque c’est le fait d’un pays que l’on soupçonne de noirs desseins. On est dans la définition même du « bon plaisir » et la négation de l’ordre juridique. Une sorte de despotisme dit éclairé contre les forces du mal. Cela ne valait vraiment pas la peine de se moquer de Bush junior et ses néocons, pour appliquer littéralement ses préceptes.

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