Les ordres de grandeur sont toujours intéressants à rapprocher : la passion du jeu a coûté aux français un minimum de 13 milliards d'euros (fiscalité pour une grande partie , coûts et profits des entreprises de jeux). C'est l'ordre de grandeur de la taxe sur les produits pétroliers (14 milliards). C'est plus de deux fois l'ISF (environ 5 milliards). C'est presque 1/3 de l'impôt sur le revenu (environ 50 milliards). C'est plus de deux points de TVA. Curieusement ce prélèvement ne fait l'objet d'aucune discussion, d'aucune information (les données sont éparses, fragmentaires).
Et pourtant l' activité des jeux de hasard se développe avec des taux de croissance de rêve : le PMU a engrangé un chiffre d'affaires de 10 milliards d'euros en 2011 en hausse de 7%; Le Loto affiche avec 14 milliards d'euros en 2011 une croissance de 8%; quand au développement des jeux en ligne, avec une croissance de 12% en 2011, il atteint un chiffre d'affaires de plus de 9 milliards d'euros.
Tous ces chiffres donnent le vertige. Comment parler de pouvoir d'achat sans se pencher sur ce phénomène; ce prélèvement concerne de plus des classes peu favorisées : une étude déjà vieille de l'INSEE indique que la répartition des joueurs marque une légère surreprésentation des ouvriers et employés. Le prélèvement monterait donc alors que toutes ces classes sociales pleurent misère. Il y a là un grand mystère qui n' a l'air d'intéresser personne (ou des gens trop discrets).