4 novembre 2012
7
04
/11
/novembre
/2012
11:07
L’amour charnel est une difficulté pour toutes les religions, et pour toutes les philosophies éloignées du religieux. Il n’en existe pas qui fasse du désir physique le moyen d’arriver à des états de détachement, d’équilibre, de béatitude ou de sainteté. Le mariage n’a pas été inventé comme une liberté, mais comme une contrainte pour tenter de discipliner une sexualité qui ne peut se contenter de l’ascétisme. L’hédonisme occidental est un sophisme : la recherche du bonheur est dans le plaisir, tous les plaisirs sont admissibles pour atteindre le bonheur, le plaisir est un droit pour tous, donc tout individu, au nom de sa liberté, doit pouvoir exercer toute la palette des plaisirs : avoir un conjoint de même sexe, avoir des enfants ; problème : vivre en couple n’est pas un chemin de roses, et élever des enfants n’est pas une partie de plaisir, et le seraient-ils qu’introduire les idées de fidélité (pour le couple) ou de stabilité (pour les enfants) est contraire au principe de plaisir. Vouloir admettre l’homosexualité comme une pratique normale, à l’égale de l’hétérosexualité, n’est que l’expression de ce droit au plaisir pour tous. Que chacun ait sa dose d’anormalité est une évidence ; cette connaissance aide d’ailleurs à la tolérer chez tous ; elle n’incite pas nécessairement à préférer l’anormalité à un haut degré, sauf à se complaire dans le langage convenu de la culture laxiste que tout ce que nous ressentons est un don (venant d’où ?) qu’il faut faire fructifier. Il n’y a rien de haineux, ni de rétrograde, ni de bourgeois, ni de droite, ni de conservateur, à penser que l’homosexualité est une débauche (c'est-à-dire un usage excessif ou déréglé de ses sens) ; il n’a pas de justification religieuse ou philosophique à institutionnaliser la débauche, et corrélativement à ridiculiser l’ascétisme. Vider les mots, et donc les réalités qu’elles recouvrent, de leur signification n’est pas une expression de l’amour.