Pascale Clark est l’archétype de la journaliste de France Inter à un point jubilatoire pour l’analyste.
Elle proclame son antiracisme à tout va, laissant suspecter que les autres n’ont pas cette conviction la aussi ancrée qu’elle, attrayant abusivement toute forme de critique des « autres » à une manifestation de la doctrine abhorrée. La pauvrette ne craint pas la contradiction, lorsque, l’autre jour, face à je ne sais plus quel syndicaliste CGT, candidat du Front National aux dernières cantonales, elle le stigmatise pour avoir réaffirmé la préférence nationale pour les emplois, oubliant que pour un quart des emplois en France, ce n’est même pas la préférence nationale qui est en pratique mais l’exclusivité nationale (codifiée par le statut de la fonction publique).
Elle nous ressasse inlassablement sa laïcité qui n’est qu’une manière de proclamation de son agnosticisme ou de son déïsme , religions parfaitement défendables mais qui comme toutes proclamations philosophiques ne sont rien d’autre que des opinions. Bien entendu cette indépendance vis-à-vis des religions révélées se teinte d’une haine recuite contre le catholicisme. Ce matin, elle rétorque à un de ses interlocuteurs qui s’indignait des prières organisées par les musulmans dans les rues, « voulez-vous interdire les processions religieuses ? » ; l’hypocrisie et la mauvaise foi en pleine bataille elle ne craint pas d’assimiler des manifestations illégales à des pratiques cultuelles dûment autorisées par la préfecture ; elle ne se formalise pas de mélanger des rites ancestraux, à priori bien tolérés par une majorité de citoyens, à des rites importés mal supportés par des voisins.
Arrogante sur son féminisme, dont elle pense que c’est une croisade contre les machistes non encore pénétrés de la justesse de ses vues, elle ne manque pas une occasion pour pleurnicher sur le sort des femmes en France. Leur sort dans les ghettos islamisés ne la rend guère loquace : la grande prêtresse de l’ouverture sur le monde, se retrouve tout à coup engoncée dans ses analyses franchouillardes.
N’oublions pas qu’elle est de « gôche ». Obligatoire pour qui entend respecter les valeurs de la République, la défense des petits (travailleurs) contre les gros (profiteurs), la liberté, l’égalité, la haine du capital (grand et avide), la défense su service public, les droits de l’homme (dans certains pays, moins dans d’autres), le droit d’ingérence ; qu’elle pense tout cela, et bien d’autres trucs, pourquoi pas, tout ceci est parfaitement respectable ; le problème de cette ayatollah femelle est qu’elle ne tolère guère qu’il puisse y avoir des nuances, qu’elle s’insurge contre ceux qui remettent en cause radicalement un de ses postulats. La liberté de penser n’est pas pour les autres.
Caricature ? Non incroyable étroitesse d’esprit qui s’exprime dans son ton méprisant pour ceux qui n’ont pas l’heur d’être de sa mouvance. Infatuation de celle qui est du »service public » et parle pour exprimer des idées, défendre des convictions tandis que ceux qui par un hasard malheureux travaillent dans le secteur privé n’obéissent qu’aux dieux du profit. L’indépendance, le souci des autres, la vision pour le futur est l’apanage des fonctionnaires et assimilés.
Chanson de serine perchée sur ses certitudes, coassements de grenouille dans le marais de ses convictions, réprimandes de pimbêche étalant sa suffisance.