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17 octobre 2011 1 17 /10 /octobre /2011 15:03

La pantalonnade des primaires du peuple de gauche s’est enfin achevée.

C’est une offense à l’esprit de la constitution que de convoquer une partie du peuple, en utilisant les listes électorales du pays, pour lui faire choisir quelqu’un qui n’a aucune fonction à remplir :

-          Pourquoi certains prennent-ils le droit de voter sous prétexte qu’ils adhèrent à certaines valeurs ; en contrepoint cela signifie que ceux qui n’y adhèrent pas, ou les trouvent incomplètes, ou les jugent dérisoires ne peuvent s’exprimer ; la procédure n’est admissible qu’au seing d’un ensemble qui ne peut être le peuple français dans son ensemble ;

-          Pourquoi un parti s’approprie-t-il des listes électorales qui n’ont été établies que dans l’unique but de procéder à des élections par le peuple de ses représentants ou de ses opinions ; en l’espèce il ne s’agit ni de l’expression d’une opinion (puisqu’il fallait signer une charte définissant l’opinion acceptable), ni de la désignation de représentants (des candidats à une élection ne représentent qu’eux-mêmes tant qu’ils ne sont pas régulièrement élus)

-          La désignation des candidats à la fonction de président de la république relève d’une procédure parfaitement explicite : ils doivent recueillir un certain nombre de signatures de grands électeurs ; doit-on considérer d’une part que ce recueil de signatures n’est plus de mise puisqu’un peuple de gauche s’est chargé de la tâche, et d’autre part que ceux qui ne seraient pas passés par cette consécration semi-populaire seraient moins légitimes.

C’est une triste leçon sur la démocratie participative que de voir émerger par élimination successive le moins transcendant des candidats :

-          Un premier tour pour éliminer celui qui avait des idées, celui qui avait les pieds sur terre, et celle qui avait une expérience d’un campagne présidentielle ; et un deuxième tour pour éliminer celle qui connaissait le mieux ses dossiers ;

Tout ce bataclan pour porter au premier rang un médiocre qui s’assume laisse perplexe sur le mécanisme même de la démocratie. Car le problème est plus large : beaucoup ont le sentiment que depuis la mort de Pompidou la fonction de président de la République n’a été occupée que par des hommes qui n’étaient pas à la hauteur des enjeux et qui ont sciemment barré la route aux meilleurs :

-          Giscard qui n’a pas su redresser la barre après la crise de 1974,

-          Mitterrand qui a d’abord fait n’importe quoi dans un premier mandat, puis plus rien dans un second,

-          Chirac qui a joué les rois fainéants pendant douze ans,

-          Sarkozy qui a voulu faire, mais l’a fait de façon trop velléitaire et se heurte à une crise mondiale sans plus savoir que faire.

De toute évidence le problème du choix du candidat se pose. Mais la réponse qu’ont voulu y apporter les socialistes n’est ni pertinente, ni efficace.

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