Extraordinaire de croire que l’on va résoudre la crise de financement du régime des retraites en repoussant l’âge de mise à la retraite, ou d’augmenter le nombre d’années de cotisations ; dans les deux cas à système économique équivalent on ne fait qu’augmenter le nombre potentiels de chômeurs ; au lieu d’avoir un déséquilibre de financement dans le régime vieillesse, on l’aura dans le régime chômage. Toujours la même tactique utilisée par les politiciens de tous bords de repousser la poussière sous le tapis. Toujours les mêmes avis prodigués par les conseillers de l’Elysée et de Bercy qui croient que l’on résout les problèmes à coups de mesures techniques astucieuses.
Extraordinaire de se voiler la face devant un système économique qui périclite depuis des décennies en se révélant incapable de créer des emplois autres que ceux de fonctionnaires. Car la seule véritable solution, si l’on veut faire survivre ce régime des retraites est bien d’augmenter le nombre des actifs (non celui des chômeurs) , aptes à contribuer à ce système. La seule issue est bien de créer des emplois utiles, qui ne soient pas de complaisance, qui n’obèrent pas encore plus les finances d’un état au bord de la faillite. La seule voie possible est d’encourager l’activité économique sans l’alourdir de charges croissantes, sans imposer tous les actifs d’impôts de plus en plus confiscatoires.
Il n’y a qu’une réforme qui compte ( et ce n’est pas celle des retraites), c’est la relance de l’activité économique par tous les moyens avant qu’il ne soit trop tard ; avant que l’industrie ait déserté un sol français inhospitalier avec son concours de lois sociales, environnementales, sortant du raisonnable ; avant que le commerce ne se soit enfui de nos villes et de nos ports qui considèrent avec suspicion tous les mots de négoce, de capitaux investis et de profit.
Faudra-t-il vraiment que le régime socialiste qui pèse sur la France s’écroule ? Ce serait dommage, ce serait dangereux.