Le Sémaphore affiche pour 2010 une recette de 37 000 euros, soit à 10 euros la place une fréquentation de 3700 personnes, soit pour une salle de 300 places, une programmation à guichets fermés de 13 spectacles (je ne sais pas quand il a été inauguré, mais même pour une demi-année de fonctionnement c’est squelettique)
Le Sémaphore affiche pour 2010 des frais de fonctionnement de 250 000 euros soit pour chacun des spectateurs une dépense de 68 euros ; soyons pudiques sur l’amortissement des frais de construction du bâtiment et les frais financiers qu'il faudrait y ajouter. Pour une petite commune comme Trébeurden, la charge est énorme.
Le Sémaphore l’été dernier était fermé au mois d’août ; pourquoi s’embarrasser de distraire les touristes venus y passer des vacances. L’idée de poursuivre cette grève des réjouissances pendant l’été et ne consacrer les activités de cette salle qu’à de rares spectacles en dehors des périodes d’affluence est-elle toujours d’actualité ? La gazette de Trébeurden n’en dit mot.
Les débuts catastrophique de cet ensemble destiné (en théorie ?) à réjouir les habitants permanents ou passagers de Trebeurden et de ses environs sanctionnent des erreurs de gestion funestes :
- emplacement absurde dans le bourg, loin du centre balnéaire
- absence de coordination avec d’autres lieux de spectacles de la côte de granit rose
- programmation épisodique qui ne peut que conduire à ce waterloo financier.
A la lecture des comptes-rendus des conseils municipaux, un silence pudique affecte les activités du Sémaphore ; des trésors de logrhée sont dépensés ailleurs ; une complicité du non-dit semble s’imposer pour oublier ce démarrage foireux. Trebeurden mérite-t-il d’être au nombre des « communes touristiques » : non, au moins pour son intérêt pour les activités culturelles.