3 juillet 2013
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Pierre Bergé : « Je ne suis pas obligé de supporter l’éthique du journal « La vie » que je combats tous les jours. Oui, je serais heureux que ce journal ne fasse plus partie du Groupe « Le Monde ». » Vincent Peillon : « on ne pourra jamais construire un pays de liberté avec la religion catholique, mais comme ne peut pas non plus acclimater le protestantisme en France comme on l’a fait dans d’autres démocraties il faut inventer une religion républicaine, cette religion républicaine qui doit accompagner la révolution matérielle mais qui est la révolution spirituelle, c’est la laïcité ». Hollande après la démission de Benoit XVI, le sourire aux lèvres « nous ne présentons pas de candidat ». Hollande en visite à Lourdes après les inondations : « La saison touristique est en croix ». Trois figures de l’Etat d’aujourd’hui . Chacune incarne, suivant le vieux schéma trifonctionnel de Dumézil, l’un des aspects de la société : l’homme d’affaires qui exploite cyniquement sa force de lobbyiste, le franc-maçon qui tente de refonder une religion, le chef de l’état qui abuse de son pouvoir pour se moquer de ceux qui ne l’on pas élu. Bergé c’est la force de la caste des marchands qui ne revendiquent de pouvoir que l’influence que leur donne la nécessité des deux autres de recourir à lui pour survivre économiquement ; il est le dispensateur des fonds qui permettent d’enfumer les médias ; son caractère de mal dégrossi est excusé par le manque d’idéalisme, et l’absence de courage qui sont inhérents à sa condition ; ses diatribes contre les femmes sont mises sur le compte de dérapages de ceux qui ne savent pas parler ; ses attaques contre la religion sont le reflet de la profonde méfiance de ceux qui s’enrichissent contre ceux qui prient. Peillon est le héraut de la classe des prêtres. Il ne propose pas des lois, il propose des valeurs. Il ne gère pas, il organise l’armée des forces du bien (les enseignants qui pensent juste, c’est-à-dire comme lui) contre les forces du mal incarnées en premier lieu par les représentants rétrogrades de la religion catholique. Il bénit le changement qui conduit vers l’avenir qu’il imagine, il maudit ceux qui s’accrochent à des vérités qui ne sont pas celles de sa secte. Il livre au glaive de Valls ceux qui refusent sa foi. Il couvre de flatteries et de bénéfices ses thuriféraires. Hollande est le « rex » le roi choisi dans la classe des élites aptes à diriger (la promotion Voltaire de l’ENA entre autres). Persuadé de sa valeur, gonflé de sa toute puissance, il mène sa croisade contre les ennemis qu’il a désignés : les riches, la finance internationale, Merkel, Barroso. Sa perspicacité infinie lui fait néanmoins entrevoir que derrière ceux qu’il combat en plein jour se cachent les manipulateurs, les organisateurs, en clair ceux qui ne lui ont pas apporté massivement leurs voix lors de son, intronisation : les ouvriers, les paysans, les soldats, mais aussi les islamistes, les juifs, les catholiques. Ces derniers font l’objet d’une vindicte particulière car ils sont par définition indifférents vis-à-vis de César. Chacun d’entre eux déteste les deux autres. Un de leurs dénominateurs commun est la haine qu’ils portent à ceux qui refusent, dénigrent, leur folie paranoïaque.
Berthelage-Hervé 17/09/2013 22:54