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27 janvier 2012 5 27 /01 /janvier /2012 17:11

 

 

La présentation du budget de Hollande remet le pendules à l'heure,  elle pourrait se résumer en une seule phrase : il faut des sacrifices des classes aisées pour sauver la fonction publique. Il n'est jamais question, à aucun moment de diminuer les dépenses, de continuer la décrue du nombre des fonctionnaires d'état, d'amorcer celle des fonctionnaires territoriaux, de recentrer les dépenses de sécurité sociale sur l'essentiel, de repenser la distribution des subventions. La seule règle de plomb est de trouver des recettes pour financer de nouvelles dépenses, d'alourdir par là encore le coût du travail, de ne pas diminuer le corset des contraintes pesant sur l'activité économique, de rater à terme le remboursement de l'excédent de dettes qui pèse sur les générations futures.

Tout le monde est prêt à faire des sacrifices; les classe aisées en premier : mais pas pour rien, pas pour entretenir une administration pléthorique, à la productivité insuffisante, à l'agitation non maîtrisée par l'état. Personne n'a envie de faire des sacrifices pour sauver, pour une période probablement très transitoire, des gens obnubilés par leur statut, leurs droits. A quoi bon se serrer la ceinture pour maintenir l'emploi de privilégiés.

Bien entendu pas une voix en ce sens chez les hommes politiques puisqu'ils sont issus dans leur grande majorité de la fonction publique. Ils défendent, cela va de soi, leur hégémonie. Ils s'offusquent d' attaques contre les fonctionnaires, qui stigmatiserait une catégorie de français.  La droite, sans trop de trompette, a essayé, courageusement, de s'attaquer à cette forteresse là où elle en avait le pouvoir. La gauche a saboté ces timides efforts en recrutant à tour de bras dans la fonction publique territoriale. Et maintenant elle proclame, haut et fort dans ce programme de gouvernement hollandais, l'intangibilité du nombre global de fonctionnaires, et la nécessité pour les autres de se serrer la ceinture.

Il est temps que des voix s'élèvent pour s'indigner de la prise en otage de notre démocratie par la classe des fonctionnaires.

 

 

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