Monsieur Michel Havard, député du Rhône, vient de remettre au président de la république un rapport élargissant la nécessité d’établir un bilan carbone à toutes les entreprises de plus de 500 salariés. On pourrait appeler cela la relance par la paperasserie, et les tracasseries : du boulot pour le Ministère de l’Environnement et l’ADEME ; des contraintes pour les entreprises.
Cette approche est symbolique de biens des maux :
- Mépris des entreprises, tant de leurs opinions sur le sujet que de ce qu’elles font déjà (faut-il rappeler les diminutions d’émissions de carbone de toute l’industrie française ces dernières années),
- Assujettissement sans discussion aux conclusions au moins controversées d’experts du GIEC sur le principe même d’un réchauffement climatique, de la responsabilité des émissions de carbone, du caractère anthropique dudit réchauffement,
- Gloriole du caractère précurseur de telles mesures ; toujours cette idée farfelue d’entraver nos entreprises par rapport à leurs concurrentes étrangères,
- Enfin, le pire, dévoiement du parlement, et plus particulièrement de la commission des affaires économiques de l’Assemblée, qui s’entête à pondre de tels rapport ; ce n’est pas son rôle, en pleine crise économique, de perdre son temps à brider encore nos entreprises ; que ne se pose-t-elle pas de questions sur le rapport de la Cour des Comptes sur l’utilisation des deniers publics ; c’est bien là pourtant sa mission première.