Question : si le FN désire organiser une primaire, lui refusera-t-on d’utiliser les listes électorales ? La réponse des socialistes serait intéressante.
Remarque : au nom de quel principe démocratique me demande-t-on de participer à un scrutin qui n’est pas prévu dans la constitution ; on me demande d’y participer puis que l’on me sélectionne d’office parmi les électeurs potentiels.
Aberration : il est curieux d’avoir à payer un écot pour participer à un scrutin ; d’ordinaire dans des pays démocratiques ce sont les grévistes des urnes qui doivent payer.
Doute : que pense Jean-Marie Guérini de cette idée de disposer des listes électorales officielles dans les bureaux de vote surveillés par les scrupuleux militants socialistes des Bouches du Rhône. Un pastis en perspective.
Indignation : les candidats à l’élection présidentielle sont parrainés par des élus (environ 45 000 personnes) ; si primaire il doit y avoir, ou ils se débrouillent entre adhérents du parti socialiste ou il consultent le corps électoral prévu à cet effet par la constitution.
Certitude : les candidats qui auraient été battus dans les primaires socialistes, doivent pouvoir se présenter. C’est la logique de la cinquième république qui n’a prévu de partis que dans le cadre du fonctionnement des assemblées.
Conclusion : ces primaires socialistes sont contraires à l’esprit de la constitution, dangereuses pour notre futur démocratique, insultantes pour l’électeur transformé en cochon de payant, et par-dessus tout inutiles puisqu’elles ne peuvent heureusement empêcher quiconque de se présenter avec l’appui du seul corps électoral prévu : celui des élus.