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9 juin 2010 3 09 /06 /juin /2010 11:47

Une nouvelle crise financière pointe le nez. Le signe indiscutable en est que les banques recommencent, comme en 2008, à ne plus vouloir se prêter entre elles, ou au moins prêter à celles qu’elles soupçonnent de fragilité.  Elles imposent des conditions de plus en plus drastiques aux entreprises en termes de marges, de garanties, de conditions à respecter sous peine de remboursement immédiat.  Des rumeurs alarmistes courent sur les banques espagnoles empêtrées dans leurs prêts immobiliers (qui connaît le montant des créances irrécouvrables), les banques allemandes et leurs aventures dans l’ex Europe de l’Est, les banques chinoises, embarquées dans un train sans freins, qui ont financé du bon et du très mauvais. Cette nouvelle inquiétude se traduit aussi sur les marchés financiers qui flageolent un peu partout depuis deux mois.  A nouveau l’argent devient rare pour la bonne raison que les marchés le détruisent (en dévaluant vigoureusement les actifs) lorsqu’ils découvrent la faiblesse voire l’inanité des projets sous-jacents : c’est l’éclatement des bulles immobilières, industrielles, étatiques qui continue.

Face à ce nouveau danger, les Etats européens, réagissent en financiers : si l’argent devient rare, il devient urgent de prendre des mesures de précaution en restreignant au maximum ses besoins de financement publics et acter des programmes d’austérité de plus en plus lourds. Ces mesures sont surement nécessaires s’il s’agit de mettre fin à des dépenses non productives  (et il y en a légion après des décennies  de prodigalité). Mais le remède pour arrêter la fièvre, doit nécessairement s’accompagner de mesures de développement économique, la seule médecine connue pour remettre sur pied nos économies malade.  Il faut taper dans les dépenses de fonctionnement (en dépit des cris de tous ceux qui en profitent) et réorienter tout sur une relance de l’investissement (seule garantie d’un sauvetage possible dans le futur). Et l’investissement ce n’est pas seulement l’état ordonnateur ou incitateur de grands projets, mais aussi et surtout tous les entrepreneurs qui doivent être libérés  du carcan législatif qui asphyxie les initiatives industrielles sous prétexte de protéger les consommateurs.

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