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1 juin 2010 2 01 /06 /juin /2010 10:32

Un torrent d’éloges pour Louise Bourgeois. Quelques œuvres montrent un artiste de talent : la femme couteau de 1982, l’Arch of hysteria de 1993, voire ses araignées métalliques ; rien de très conceptuel dans celles-ci ; des formes et des matériaux qui parlent d’eux-mêmes ; un plaisir du regard qui peut les caresser ; compliments que l’artiste, j’imagine, rejetterait avec  horreur ; du beau ? du plaisir ? pas de compréhension des souffrances  de l’enfant qu’elle fût ? pas de message nécessaire longuement disserté dans son salon sur sa trajectoire, ses pulsions, ses frustrations ?

Pour moi, elle est surtout un artiste qui a gâché des qualités évidentes par ce goût si répandu chez les plasticiens des manifestations nombrilistes ; la complaisance peut conduire à la création, mais ce n’en est ni une condition nécessaire, ni une condition suffisante. Trop de dissertations sur son travail, trop de recherche sur l'expression de ses pulsions, trop d'anti-conformisme proclamé pour choquer (?) un public béat. Louise Bourgeois arrogante et inaccomplie sera l'exemple d'un destin à moitié raté.

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