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20 avril 2013 6 20 /04 /avril /2013 17:02

 " Moi président de la République, je ne serai pas le chef de la majorité, je ne recevrai pas les parlementaires de la majorité à l'Élysée."

Lui président de la République n'a pas reçu Mr Mariton qui voulait lui parler au nom de plus d'un million de manifestants et comme porte parole de son groupe politique dans les discussions sur le mariage pour tous.


"Moi président de la République, je ne traiterai pas mon Premier ministre de collaborateur."

Lui président de la République a oublié dans ses discours et interventions qu'il avait un premier ministre.


"Moi président de la République, je ne participerai pas à des collectes de fonds pour mon propre parti, dans un hôtel parisien."

Lui président de la République a utilisé un aventurier qui domicile ses sociétés aux Iles Caïmans pour collecter les fonds de sa campagne.


"Moi président de la République, je ferai fonctionner la justice de manière indépendante, je ne nommerai pas les membres du parquet alors que l'avis du Conseil supérieur de la magistrature n'a pas été dans ce sens."

Lui président de la République n'a pas compris que la justice n'est pas rendue par le parquet.


"Moi président de la République, je n'aurai pas la prétention de nommer les directeurs des chaînes de télévision publique, je laisserai ça à des instances indépendantes."

Lui président de la République n'a pas besoin de nommer des présidents de chaîne publique puisque les jour"nalistes de ces chaines se targuent d'être de gôche.


"Moi président de la République, je ferai en sorte que mon comportement soit en chaque instant exemplaire.

Lui président de la République demande à ses ministres des déclarations de patrimoine exhaustives et  vérifiables, sans s'appliquer cette règle à lui-même qui a fourni une déclaration de patrimoine non exhaustive et non vérifiable.


"Moi président de la République, j'aurai aussi à cœur de ne pas avoir un statut pénal du chef de l’État ; je le ferai réformer, de façon à ce que si des actes antérieurs à ma prise de fonction venaient à être contestés, je puisse dans certaines conditions me rendre à la convocation de tel ou tel magistrat ou m'expliquer devant un certain nombre d'instances."

Lui président de la République sera au pied du mur lorsque sa maîtresse passera devant les tribunaux pour justifier du non remboursement de tous les frais engagés par la présidence à son profit.


"Moi président de la République, je constituerai un gouvernement qui sera paritaire, autant de femmes que d'hommes."

Lui président de la République enfreint deux fois la loi :

1° il n'a pas à constituer de gouvernement, c'est au premier ministre désigné de le faire,

2° il n'a pas à imposer à son premier ministre de discrimination entre hommes et femmes dans le choix de chaque ministre, c'est illégal.


"Moi président de la République, il y aura un code de déontologie pour les ministres, qui ne pourraient pas rentrer dans un conflit d'intérêts."

Lui président de la République prend comme ministre du budget un médecin connu pour ses activités au noir.


"Moi président de la République, les ministres ne pourront pas cumuler leur fonction avec un mandat local, parce que je considère qu'ils devraient se consacrer pleinement à leur tâche."

Lui président de la République considère que conseiller municipal, conseiller régional, conseiller régional etc... ne sont pas des mandats locaux.


"Moi président de la République, je ferai un acte de décentralisation, parce que je pense que les collectivités locales ont besoin d'un nouveau souffle, de nouvelles compétences, de nouvelles libertés."

Lui président de la République n'a toujours pas fait cet acte de décentralisation. Et lorsqu'il crée une banque d'investissement d'état, elle est nationale et non régionale.


"Moi président de la République, je ferai en sorte que les partenaires sociaux puissent être considérés, aussi bien les organisations professionnelles que les syndicats, et que nous puissions avoir régulièrement une discussion pour savoir ce qui relève de la loi, ce qui relève de la négociation."

Lui président considère que certains acteurs ne sont pas "sociaux" et donc n'ont pas à être considérés : les entrepreneurs, la finance, les riches, les familles, les ouvriers qui font des heures supplémentaires, les propriétaires de biens locatifs, les enfants à adopter, les petits délinquants de la route, les pêcheurs, les paysans, les petits commerçants,


"Moi président de la République, j'engagerai de grands débats, on a évoqué celui de l'énergie, et il est légitime qu'il puisse y avoir sur ces questions-là de grands débats citoyens."

Lui président de la République refuse un grand débat sur la famille.


"Moi président de la République, j'introduirai la représentation proportionnelle pour les élections législatives, pour les élections non pas de 2012, mais celles de 2017, car je pense qu'il est bon que l'ensemble des sensibilités politiques soient représentées."

Lui président de la République considère qu'il ne faut pas faire appel au peuple par voie de référendum ou de dissolution de l'Assemblée lorsque la défiance envers son action s'est installée.


"Moi président de la République, j'essaierai d'avoir de la hauteur de vue, pour fixer les grandes orientations, les grandes impulsions, mais en même temps je ne m'occuperai pas de tout, et j'aurai toujours le souci de la proximité avec les Français. "

Lui président de la République ne nous dit rien sur sa vision de l'Europe, sur sa vision de la France de demain, il nous assomme de ses discours sur la transparence des patrimoines des ministres et députés; il n'a pas le temps d'aller à la rencontre de gens qui manifestent quotidiennement, il a  le temps de rencontrer la France à la préfecture ou dans un coin protégé de l'aéroport de Roissy.

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