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17 février 2010 3 17 /02 /février /2010 16:21

Comme l’ a dit (prétend-on) Mr Madoff : « j’ai  monté mon escroquerie en m’inspirant  du système français de retraite » ; l’argent de ceux qui cotisent maintenant (des derniers épargnants) sert à payer ceux qui ont cotisé (les premiers épargnants). L’avantage du système de répartition par rapport au système de Ponzi, était que la mort des vieux retraités déblayait le terrain et que les contributions des nouveaux cotisants pouvaient donc faire face aux demandes des nouveaux retraités. Mais, funeste circonstance, les vieux se sont mis à survivre plus longtemps et les créations d’emplois n’ont pas suivi. Le système de répartition est bâti sur l’idée d’une croissance des emplois au moins égale à la croissance du nombre des retraités. Hypothèse manifestement fausse pour un certain nombre de décennies.

La capitalisation est le seul système sain. Pour ne pas choquer les âmes sensibles, il suffit de le nommer système à points ; chaque contribution (obligatoire pour tous) versée à un fond (public, pour être plus sur de sa pérennité)  donnerait droit à un certain nombre de points. Au moment où le contributaire déciderait de prendre sa retraite il disposerait d’un capital de points qui lui donnerait  droit à une part des revenus générés par ce fond public.

J’imagine les hurlements : la retraite par répartition fait partie du « pacte républicain », du « contrat social ». Non. Beaucoup sont très inquiets sur leurs retraites. Beaucoup sont sans illusions sur les retraites de leurs enfants. La prise de conscience de la fragilité de ce système absurde est forte. Les solutions novatrices peuvent entrer dans un nouveau contrat social à la double condition que tous contribuent sans exception (afin que personne ne soit laissé au bord de la route en fin de parcours professionnel, ou en fin de parcours de personne au foyer), et que le système ne soit pas entre les mains d’assureurs privés.

Les hurlements pourraient se muer en vociférations, si j’ajoutais que je ne vois pas pourquoi ce système par capitalisation ne s’appliquerait pas aux fonctionnaires.

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