La tutelle du bien-pensant sur les médias atteint des sommets himalayesques :
- Il n’est pas permis de n’être pas contre la peine de mort comme Robert Ménard sur France Inter, sans offusquer le présentateur, au nom de l’humanisme, proclamé par saint Robert Badinter (que j’admire comme personne, non comme saint),
- Il n’est pas permis de manifester contre l’IVG ; manifestation choquante proclame Pascale Clarck au Grand Journal, au nom d’un humanisme proclamé par sainte Simone Veil (que j’admire comme personne, non comme sainte),
- Il n’est pas permis de parler des bienfaits de la colonisation occidentale (car il y en eut, en même temps que des actes de barbarie) comme tentèrent de le faire un temps quelques députés, sans être catalogué comme un héritier nostalgique de l’OAS ou des trafiquants négriers,
- Il n’est pas permis de s’exprimer comme Eric Zemmour sur la population carcérale, sans qu’aussitôt il soit menacé de licenciement par son journal, et sans que cette possible sanction soulève un problème chez ses confrères des médias,
Sur quasiment tous les sujets (la culture, le régime politique, la sexualité, l’immigration, la nation, le libéralisme, et j’en oublie) il existe un manuel de ce qu’il faut dire et de ce qu’il ne faut plus dire. Et la marée du conformisme atteint même les catégories professionnelles : une infirmière est toujours « admirable » (vous imaginez sur une antenne quelqu’un émettant une critique sur leur travail), un professeur « dévoué » (ne parlez de leur taux d’absentéisme notoire), un journaliste du service public « impartial » (là il faudrait saisir la Halde pour comprendre la discrimination qui empêche le recrutement de personnes aux opinions non conformes). Le moindre écart et la menace de procès pointe.
Chappe de plomb jetée par des gens qui s’octroient le monopole de l’intelligence et de la compréhension.