Caractérise une réforme d’organisation de la société qui ne touche ni aux prérogatives de l’état, ni aux ressources fiscales, ni aux droits juridiques de l’ensemble des citoyens. Une définition en négatif en quelque sorte, ce qui pourrait expliquer l’absence de la notion dans notre constitution ou son préambule. Les plus fameuses de ces réformes votées ou en cours dans les dernières décennies ont été :
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L’abolition de la peine de mort qui correspond au rallongement de l’espérance de vie des psychopathes ;
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L’I.V.G. qui d’une mesure sanitaire (la prise en compte par la loi des interruptions médicales de grossesse), a été interprétée comme un mode de contraception pour nymphomanes étourdies;
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Le PACS, à la base un nouveau type de contrat entre homme et femme souhaitant mener une vie commune, s’est transformé en institutionnalisation des unions d’homosexuels paperassiers ;
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Le mariage pour tous, divagation sur le désir d’enfants de gens qui ne prennent pas les moyens d’en avoir ;
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L’euthanasie ou le rétablissement de la peine de mort pour ceux que leur entourage a considéré comme ayant perdu leur dignité ;
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La parité comme outil de négation de l’égalité juridique entre tous les êtres au nom du racisme et du sexisme ;
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Le vote des étrangers pour augmenter le taux d’abstention aux élections en y faisant participer des gens qui n’ont eu ni la patience, ni le courage, ni la volonté de demander leur naturalisation ;
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La légalisation du cannabis, pour des raisons obscures, peut-être pour donner accès à de nouveaux marchés aux multinationales du tabac en perte de vitesse ?
Le point commun de toutes ces « avancées » est un mélange curieux de soumission à des principes de réalité et de proclamations de principes dits républicains ou des lumières.
Ainsi d’un côté il est affirmé au nom de la mansuétude, de la charité, ou de modifier les lois pour faire rentrer dans le monde des citoyens vertueux ceux qui les enfreignaient, ou d’introduire de nouvelles dispositions pour faire croire à des malheureux qu’ils le sont moins ; c’est dirait-on la face sentimentalo-cynique.
De l’autre, au nom du progrès, il est impératif de défendre les valeurs d’égalité (non pas d’égalité juridique, ou d’égalité politique, mais d’égalité réelle), de primat de l’individu (tout un chacun a « droit à » sans que l’on se soucie de ses aptitudes, ses talents), de négation du passé et de ses cultures au profit d’un futur dont on ne comprend pas très bien sur quelles bases il peut se fonder ; c’est le monde orwellien des sectaires, des illuminés.