Après avoir pris le chemin des douaniers depuis Kermaker jusqu’à Port-Blanc un petit panneau discret mentionne une chapelle dont on voit le faîte au travers des arbres sur un monticule à proximité. En s’approchant apparait un escalier en pas d’âne, tout de pierre. Une dame bénévole, se propose de vous faire visiter la chapelle. Un pur plaisir d’écoute de commentaires raffinés et de contemplation.
En des temps anciens (au XIIème siècle) était érigée à cet endroit une tour de guet, dont on voit encore tout le soubassement, destinée à surveiller la passe d’accès à Port-Blanc (entre l’île des femmes et l’ile Saint-Gildas). Les Anglais, toujours friands de pillage avait rassemblé une petite flotte et se présentèrent devant la passe. La garnison de Port-Blanc était réduite aux quelques soldats de la tour de guet qui n’eurent d’autre ressource que de prier, dans le petit oratoire attenant, Notre Dame de Port Blanc : elle écouta leurs vœux et transforma en soldats toutes les fougères aux alentours. Les anglais effrayés, ne tentèrent même pas un assaut et s’enfuirent. En remerciement les habitant érigèrent une chapelle en remerciement à Notre Dame de Port-Blanc sur la tour de guet. Quelle jolie légende qui résumé la cohabitation difficile entre entre la terre des fougères et la mer des pillards.
A l’intérieur de l’église, se trouvent une quantité de merveilles. Je ne citerai qu’une jolie statue de Sainte Elisabeth ( ?) protégeant de ses bras la Vierge et l’enfant : vue de face elle paraît rustique et lourde, mais si vous vous déplacez sur le coté vous constatez, tout à coup, un superbe jeu de bras et de mains qui exprime avec grâce les relations de la protectrice et des protégés.