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1 juin 2012 5 01 /06 /juin /2012 15:29

Nos entreprises manquent de rentabilité et n'arrivent plus à garder leurs marchés. L'idée de forcer des sociétés à continuer de survivre à coup d'incitations et d'interdictions prouve à la fois la méconnaissance des réalités économiques de nos dirigeants et leur lâcheté face à des idéologies.

- pourquoi créer une banque de financement publique si le but est de faire survivre des sociétés qui ont perdu leur marchés, si les dirigeant ne voient plus l'utilité d'investir sans espoir de retour profitable ? Le problème est moins de trouver des sous, que de trouver des projets rentables.

- pourquoi revenir à des autorisations de licenciement déguisées si c'est pour conserver des salariés qui ne fabriquent plus les produits achetés par des clients, si c'est pour transformer les entreprises du secteur marchand en sociétés d'assistanat ? L'efficacité n'est pas de protéger des emplois dans des secteurs à la dérive, mais de créer des emplois dans des secteurs à la compétitivité retrouvée.

- pourquoi interdire la recherche sur des sujets aussi variés que les cellules souches, les OGM, les gaz de schiste si ce n'est pour obéïr à des lobbies des écologistes aussi actifs que peu représentatifs (il suffit de lire leur score aux présidentielles) ? Il est navrant que là où nous pourrions nous développer, l'état s'ingénie à brider les entrepreneurs et les charcheurs.

- pourquoi proouvoir des énergies dites renouvelables au détriment de tout raisonement économique et ponctionner le pouvoir d'achat en subventionnant l'électricité des éoliennes et des panneaux solaires ? Comment oublier un de nos rares atouts, le faible prix de l'électricité nationale produite par des centrales nucléaires.

- pourquoi alourdir les charges des entreprises avec l'idée d'abolir le premier timide essai de TVA sociale, la réformette des retraites, sans compter tous les prélèvements supplémentaires nécessaires au      maintien tel que du train de vie l'état ? L'activité économique ne se développera pas avec le maintien d'une fonction publique pléthorique au vu des comparaisons avec presque tous les pays, mais avec la montée en puissance de petites et moyennes entreprises pouvant bénéficier enfin d'un allègement des charges qui pèsent sur leurs comptes.

- pourquoi lancer des négociations européennes sur des eurobonds qui ne seront accordés (si tant est qu'ils le soient) qu'aux élèves les plus méritants de la classe européenne, au lieu de se concentrer sur le seul sujet qui vaille,  la protection de nos marchés par rapport aux dumpings sociaux et écologiques des pays émergents ? Serait-ce indécent de reprendre les idées d'un Dupont-Aignan, d'un Montebourg, et de bien d'autres, pour sortir de la logique de la préférence du commerce (le libre-échange angélique) sur la production; pour enfin parler de la protection des marchés européens vitaux avec l'établissement d'un Tarif Extèrieur Commun, d'une gestion de la Banque Centrale Européenne qui se préoccupe de la parité de l'euro avec les autres grandes monnaies et plus seulement du taux d'inflation.

 

Quel économiste n'a pas parlé de cette nécessité de retrouver de la compétivité (Christian Saint Etienne, par dernier exemple, mais bien d'autres), quel éditorialiste n'a pas stigmatisé cette focalisation sur le problème des financements (Christophe Le Babier il y deux jours, mais d'autres, d'autres bords) ? Mais le gouvernement est autiste. Il n'écoute personne. Il croit, contre presque tous, qu'il est prêt pour la bataille économique qui s'annonce et qu'il va la gagner. Il me fait penser à cet Emile Ollivier qui proclamait en 1870 à la veille d'une défaite écrasante "pas un bouton de guêtre ne manque", ou encore à ce généralissime Gamelin qui proclamait la région des Ardennes infranchissable par l'ennemi avant d'être honteusement enfoncé sur la Meuse en 1940. A ces dates stratégiques, nous avions déjà laissé les commandes à des orgueilleux sans compétence.

 

 

 

 

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