Je reste perplexe sur le débat concernant Henri Proglio. La gouvernance des société est d’abord assurée par ses actionnaires (réunis en assemblée générale ou représentés au conseil ). Pour EDF l’Etat est l’actionnaire et je ne vois pas de mauvaise gouvernance lorsque le chef de l’Etat choisit pour cette entreprise majeure quelqu’un qu’il connait et en qui il a confiance. La rémunération que doit recevoir ce même Henri Proglio est qualifiée d’obscène. Elle ne l’est évidemment pas : qu’on la compare à celle perçue par ses pairs dirigeants de grandes entreprises internationale, qu’on la compare à celle de salariés hors du commun que sont les traders (qui eux, pour le coup, perçoivent des bonus obscènes), qu’on la compare enfin aux gains de n’importe quelle star du sport, des variétés, du journalisme. Curieux, cette focalisation du débat sur des sujets entièrement populistes. On aurait peut-être pu s’intéresser un peu plus au parcours dudit Proglio au sein de Veolia, ce qu’il a fait de cette société, ce qu’en ont retiré les salariés, les actionnaires, les clients. Là il y a vraiment matière à discussion, car les résultats ne sont pas vraiment probants. La véritable question ne serait-elle pas les critères du choix et non pas ses modalités et les conditions de rémunération ?