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24 avril 2010 6 24 /04 /avril /2010 10:05

Mais pourquoi donc la Grèce ne quitte-elle pas la zone euro ?  Pourquoi donc ne dévalue-t-elle pas brutalement de 40% ? Pourquoi donc ne restaure-t-elle pas ainsi sa compétitivité ?

Parce que la Grèce n’a guère conservé qu’une seule industrie, le tourisme et importe quasi toute sa consommation ; une dévaluation brutale de 40% c’est une montée des prix intérieurs mécanique et immédiate, donc une amputation des niveaux de vie qui va tendre vers  40%. C’est probablement ce qui va arriver. Mais on comprend que le gouvernement grec se donne des délais pour faire passer une potion aussi amère. Mais on comprend que les pays européens lui accordent ces délais pour lui donner la chance de préparer sa sortie de la zone euro dans des meilleures conditions, c’est-à-dire une fois sa fonction publique pléthorique assainie, sa faculté de prélever l’impôt restaurée après la chasse à la fraude fiscale intensifiée.

Ce qui arrive à la Grèce est caricatural. Un pays qui vit au-dessus de ses moyens en important ce dont il a besoin, donc mécaniquement en s’endettant d’abord normalement, puis pour finir entre les mains des usuriers.  D’autres pays feraient bien d’en prendre de la graine. La dévaluation n’est jamais une solution. Elle n’est qu’un des outils d’accompagnement d’une politique de restauration des finances publiques,  de relance de la production interne, d’effort d’austérité pour privilégier l’exportation par rapport à la consommation intérieure.

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