Comme dans toute grande crise, les gouvernants qui n’ont su ni l’anticiper, ni savoir comment réagir, ni proposer une sortie à long terme seront mis au placard. Ce sont ou des nouveaux venus, ou des marginaux des anciennes majorités qui seront installés au pouvoir. Les erreurs de jugement de Nicolas Sarkozy depuis 2008 et l’éclosion de la crise, sa stupeur actuelle, son incapacité à sortir un projet qui ne se limite pas à la recherche de consensus mous, me font penser à l’itinéraire d’un Neville Chamberlain, ou d’un Guy Mollet ; Le mutisme des socialistes sur le tsunami de l’endettement public (qui est la conséquence du tremblement de terre provoqué par la crise de 2008) convainc tous les commentateurs ou qu’ils n’ont pas pris la mesure des évènements ou qu’ils sont scotchés sur leur course au pouvoir ; ils seront, si la détestation du pouvoir actuel se prolonge les Paul Reynaud ou les Pflimlin de l’année à venir.
L’espoir est que se lève dans les rangs des partis démocratiques, ce marginal qui aura assez de charisme pour proposer des idées et oser les mettre en application. Mais on ne distingue pas encore la silhouette de celui qui surgira. Qu'il se dépêche.