Je suis un fanatique de la croissance parce qu’hormis elle je ne vois pas d’autre issue pour améliorer les conditions d’existence de l’ensemble des français, voire au minimum préserver un mode de vie qui convienne à une très grande majorité.
Que cette croissance ne se fasse pas dans l’anarchie est nécessaire pour qu’elle ne s’interrompe pas dans une révolte sociale : elle oblige à refuser le dumping social que pratiquent tant de pays, à éviter les comportements immoraux de dirigeants assoiffés de fric, à utiliser à bon escient et avec retenue les richesses naturelles.
Mais ce nécessaire renouveau du dynamisme économique passe aussi par de douloureuses remises en cause de tout ce qu’on entasse comme contraintes et réglementations :
- Un état fort sur ses tâches régaliennes est le contraire d’un état obèse, ce qui implique de revisiter le statut des fonctionnaires, et réexaminer la nécessité de tant d’organismes para-étatiques
- Des lois respectées ne peuvent faire bon ménage avec un maquis législatif et règlementaire, ce qui impose la simplification de la fiscalité (recentrée sur quelques impôts, purgée de ses niches), la modernisation du droit du travail (il est incroyable que ses principes soient ceux de la chambre sociale de la Cour de Cassation et non du législateur), l’amaigrissement du droit environnemental (qui vise plus la désindustrialisation que le respect des personnes et des paysages),
Difficile mariage entre une libéralisation de beaucoup de domaines pour soutenir au maximum l’esprit d’initiative de tous les agents économiques, et un nécessaire état fort pour préserver les plus démunis et les contre-pouvoirs les représentant.
Vos quatre thèmes de réflexion (la croissance, la lutte contre l’inflation, la réduction des dépenses, la hausse des recettes) et surtout les commentaires dont vous les accompagnez me paraissent être une excellente amorce. Je serai heureux d’en suivre le développement.