Bien entendu, il n'est pas question de faire confiance aux banques; bien entendu il faut des organismes de contrôle et de tutelle : ils existent d'ailleurs et depuis longtemps (une commission de contrôle des banques a été créée en 1941), la commission bancaire, l'Autorité des marchés financiers, la Banque de France. La véritable question est de savoir pourquoi ces autorités de contrôle ont failli en 2008; pourquoi leurs responsables sont toujours en poste. Lorsque la délinquance s'étend on réforme ou on renforce la police, on change des têtes. Lorsque la Société Gérale, Dexia et d'autres ont mal joué, les autorités de tutelle passent à travers les mailles.
La nationalisation des banques ne change pas la nature des banques : cette idée d'une économie administrée a faire les preuves de son inefficacité pourquoi revenir dessus. En France a-t-on déjà oublié le désastre du Crédit Lyonnais qui a trouvé son origine dans le pantouflage et la collusion entre l'état et cet établissement.
Il faut trouver les moyens de séparer entre les métiers bancaires qui relèvent de la banque commerciale (la gestion des comptes des particuliers et des entreprises, l'octroi des crédits, les activités de marché liées aux activités des clients) et les métiers de prise de risque spéculatifs (la notion demande à être précisée).
Enfin je trouve parfaitement démagogique de se polariser sur des bonus, certes immoraux, mais qui sont de la responsabilité ultime des actionnaires de ces groupes (imagine-t-on de limiter les bonus des footballeurs ?); la véritable question intéressante est de proposer une réforme de la gouvernance de toutes les sociétés (et pas seulement des banques) pour donner un pouvoir réel aux actionnaires des grands groupes, favoriser l'actionnariat des salariés etc...