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21 juin 2010 1 21 /06 /juin /2010 09:18

La prise en otage de la France par ses fonctionnaires devient patente : l’opération, de longue haleine, menée depuis au moins Napoléon I, avec des accélérations sous le régime de Vichy, puis sous la cinquième république non gaullienne (Giscard, Chirac, Mitterrand), a été confirmée lors de la réforme des retraites. An nom de quelle pénibilité les douaniers, les infirmières, les gardiens de prison, les contrôleurs aériens  continuent-ils de bénéficier d’un départ à la retraite à un âge très inférieur à celui des autres français ? Au nom de quelle justice n’a-t-on pas harmonisé le calcul des retraites entre privé et public ?  Au nom de quelle logique, les cotisations des fonctionnaires sont-elles différentes de celles des autres ? Au nom de quel principe les fonctionnaires peuvent-ils cotiser à un fond de capitalisation pour leur retraite en déduction de leurs impôts sur le revenu ?

Toutes ces entorses graves au principe de fraternité ne s’expliquent par aucune idéologie. Elles perdurent, malgré quelques retouches, pour au moins deux raisons :

-          la raison du plus fort ; le plus fort étant celui qui a le pouvoir politique ; et nos hommes politiques sont dans une immense majorité des fonctionnaires

-          la raison des plus intimidants ; les plus intimidants étant ceux capables de plonger le pays dans une grève des services publics qui fait frissonner de peur.

Confusion des intérêts, chantage à l’interruption des services publics, et voilà la France et les Français embarqués dans une réforme des retraites aventureuse, destinée en priorité à toucher le moins possible aux avantages acquis des nantis de l’emploi public.

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