La crise grecque est une chance pour l’Europe, pour la France, pour Sarkozy. Elle permet à l’ensemble des peuples occidentaux de prendre soudain conscience que vivre au-dessus de ses moyens se paie un jour. C’est une opportunité pour les dirigeants de l’Europe et de la France en particulier de profiter de cette subite prise de conscience pour entrer enfin dans les réformes financières trop longtemps reportées. Le mot de rigueur est beau et ne fait peur qu’aux gaspilleurs et aux profiteurs. La véritable difficulté est de bien cerner les uns et les autres. Le problème des niches fiscales est maintenant complètement sur la place publique ; on ne doute plus que des solutions drastiques y soient apportées ; sauf qu’il importe aussi d’élargir la base de l’impôt sur le revenu car il n’est pas démocratique qu’environ 50% des contribuables n’en paient pas . Le problème de la surpopulation des fonctionnaires est à peine esquissé et peut-être mal approché : ce n’est évidemment pas leurs salaires qui pose problème (il mériterait d’être augmenté même en période de rigueur) c’est le nombre de gens inutiles, incompétents et absentéistes qui encombrent les rangs de la Fonction Publique. Et enfin la rigueur n’est acceptable par tous que dans l’espoir d’une reprise forte et durable : et de celà il sera urgent de parler ; s’il est impératif d’assainir les finances publiques, il faut aussi dès maintenant tenter de rendre notre pays attrayant pour toutes les industries pour tous les investisseurs; et là le boulot est colossal sur les plans règlementaires, législatifs, fiscaux ; c’est un travail indispensable pour que les entreprises prennent au plus vite le relai d’un état condamné à se désendetter et à revenir à ses tâches régaliennes.