Ils parlent tous du retrait de leurs troupes d’Afghanistan. Obama a fixé la date pour 2012. Cameron s’interroge publiquement , comme Zapatero. Quelle entreprise bizarre où l’objectif fixé n’est pas de gagner une guerre (qui n’ d’ailleurs pas dit son nom comme toute opération dont on ne saisit pas bien le sens), ni de constater que le maintien de l’ordre est assuré (hypocrite objet officiel des missions). Non le but est de prouver, face à l’opinion publique, que l’on a fait des efforts raisonnables pour tenter de juguler le terrorisme des talibans et que si ces derniers ne se décident pas à comprendre où est le bien et où est le mal, alors les coalisés, avec une infinie tristesse, les laisseront méditer dans leur jus sur la grandeur des démocraties face au fanatisme de l’islamisme intégriste.
Un seul (ou quasiment), ne parle pas du retrait de ses troupes d’Afghanistan : Sarkozy. Deux possibilités : ou l’OTAN ne l’a pas encore informé de sa stratégie , ou il compte poursuivre en solitaire ce glorieux combat. Les trompettes ridicules lors de l’enterrement de deux nos soldats ne sont que des bruits de cymbales. L’hommage au devoir et au courage n’implique pas de dire des âneries : « la France restera en Afghanistan aussi longtemps que nécessaire ». Qu’est-ce que cette décision, qui n’est pas en ligne avec celle de nos alliés ? Que pense le gouvernement souverain ( ?) de l’Afghanistan de cet engagement sans but, ni durée ? Nécessaire à quoi : l’anéantissement des Patchouns ? L’éradication de l’Islam intégriste ? En somme beaucoup d’à peu près à la minute où il était opportun, en simple respect pour ces deux morts, de dire le pourquoi et les moyens de cette opération.