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23 mars 2010 2 23 /03 /mars /2010 11:15

Il n’a toujours rien compris. Le mini-remaniement du gouvernement est à hurler de rire :

-          On garde les mauvais : Kouchner, Penchard, Létard, Besson et la liste est longue,

-          On vire Darcos, qui n’était peut-être pas le plus incompétent ; plutôt un coup bas contre Alain Juppé qui n’a pas récemment montré assez  de servilité,

-          On recrute un Daubresse un « professionnel «  de la politique depuis 36 ans, dont on ne se souvient gère ni d’une opinion,  ni d’un acte,

-          On recrute un Tron, pour faire plaisir ou ennuyer Dominique de Villepin,

-          On recrute un Baroin pour faire plaisir à des réseaux francs-maçons.

Les véritables responsables du désastre de cette première partie du quinquennat restent eux en place :

-          Dominique Levitte, l’atlantiste, qui a mis en œuvre la désastreuses politique d’intervention en Afghanistan pour la bagatelle de 300 à 400 millions d’euros par an,

-          Raymond Soubie, qui a inspiré l’incroyable réforme des retraites des régimes spéciaux qui va coûter plus cher au pays qu’une absence de réforme, et qui est présenté comme le gourou de la réforme à venir des retraites,

-          Et Claude Guéant, le préfet sécuritaire,  l’ordonnateur du débauchage de personnalité de gauche, l’inspirateur d’un débat sur l’identité nationale mal préparé, lancé quand il ne fallait pas et qui n’a abouti à rien.

Le message des électeurs est pourtant limpide. Ils n’ont pas voté pour des présidents de région qu’ils ne connaissent pas  (qui pourra me faire croire que 57% des votants en Ile de France ont exprimé leur attachement à Monsieur Huchon !). Ils n’ont pas voté pour le PS en tant que parti (le score de Georges Frêche est là pour le rappeler). Ils ont voté contre les hommes du président : tous les ministres envoyés au front ont été laminés (le plus risible étant le score fleuve de 14% de Marie Luce Penchard  à la Guadeloupe). Pour voter contre, les électeurs de droite se sont débrouillés comme ils ont pu :  certains se sont abstenus, d’autres ont voté blanc, d’autres encore ont voté Front National,  voire écologiste ou à gauche. Ce qui est moins évident est d’analyser ce rejet épidermique. Les raisons sont légions :

-          Le style du Président qui porte atteinte à la dignité de la fonction,

-          La méthode de gouvernance qui non seulement bafoue le parlement, mais surtout ignore le gouvernement et confie les manettes à une camarilla de conseillers élyséens, en piétinant allègrement la constitution,

-          Les réformes loupées (les régimes spéciaux de retraite, la taxe professionnelle),  les réformes balbutiantes à peine esquissées (les Universités, la carte judiciaire, la diminution du train de vie de l’Etat), les réformes non engagées (la simplification de la fiscalité, le code du travail, les retraites),

-          La gestion inefficace de l’intégration ou de l’assimilation des immigrants de première ou seconde génération, la gestion tapageuse de la sécurité réduite à des raids dans les quartiers sensibles, au contrôle tatillon des conducteurs et des fumeurs, la gestion racoleuse au travers du Grenelle de l’Environnement,

-          L’oubli de pans entiers de populations de travailleurs menacés, malgré des rodomontades ridicules (les ouvriers dans des usines menacées, les paysans réduits à la misère, les entrepreneurs enfoncés dans un carcan de règlements en pleine inflation)

-          L’action et la surcommunication sur des sujets absurdes comme le vaccin AH1N1, la réduction de TVA des bistrots,

Je ne sais pas ce qui a été le plus déclencheur dans toute cette litanie.  Un peu de tout peut-être.  Et par-dessus tout, je pense, l’absence de lucidité couplée au mensonge.

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