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18 mars 2010 4 18 /03 /mars /2010 10:57

A un mauvais président, une mauvaise  politique, une mauvaise stratégie électorale il faut une réponse gaullienne : le sursaut. Il y a toujours eu des personnalités pour tenter de le dire : Marie-France Garaud,  Jean-Pierre Chevènement, Philippe Seguin. Ils ont malheureusement tous largement échoué à s’imposer. Le pourquoi n’est pas évident. Marie-France Garaud a probablement manqué d’ appuis . Jean-Pierre Chevènement avait réussi un début de cristallisation puis s’est écroulé parce qu’il a hésité à abandonner ses habits de gauche. Quant à Philippe Seguin il s’est sans doute trop laissé embobiné par son respect viscéral du Président.

De ces leçons du passé, qu’en tirer :

-          Etre trop seul est quand même un handicap ; celà ne veut pas dire racoler des personnalités  aussi verdâtre que Corinne Lepage, ou aussi européiste que François Bayrou ; mais il faut draguer quand même chez les libéraux qui croient à l’alliance d’un minimum de régulation et d’un maximum d’initiative individuelle, chez les écologistes industrialo-compatibles, chez les frontistes non englués dans des dérives racistes, chez les socialistes non-trotskystes  et adeptes du marché.

-           Un langage vigoureux implique de ne pas hésiter à fouler au pied des privilégiés (de quelque nature qu’ils soient, et par nécessairement  ou uniquement les méchants capitalistes) et donc à se faire nécessairement des ennemis ; je crois que l’on existe aussi grâce à ses ennemis.

-          Et surtout, il faut manquer de respect ; le respect est la tare du politicien centriste ; dans le respect on trouve la solution moyenne qui ne déplait à personne et ne satisfait personne ; bien entendu, je parle d’un manque de respect pour les idées, il ne s’agit surtout pas de se départir d’une courtoisie absolue envers ses adversaires. Mais cela n’empêche pas des mots rudes.

Toute la difficulté a été résumée par Machiavel : « La tiédeur (des défenseurs d’un changement) vient en partie de la peur des adversaires qui ont les lois pour eux ». Pour entraîner ses partisans il faut foncer dans le tas.

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