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30 novembre 2011 3 30 /11 /novembre /2011 11:51

Les coups de canifs à la démocratie sont innombrables dans notre pays :

- décisions stratégiques non approuvées par le parlement : déclarations de guerre (à la Lybie, à l'Afghanistan pour les derniers conflits d'envergure), politique financière (remise entre les mains de l'autorité indépendante de la BCE),  politique industrielle et commerciale ( cadenassée par d'innombrables traités ou accords internationaux et européens).

- libertés individuelles bafouées : droit de propriété mis à mal par un état qui refuse de le protéger,, droit de traitement égalitaire piétiné par des systèmes de quotas, droit d'expression restreint par des lois dites mémorielles, droit de manifestation limité par le triomphalisme de la laïcité.

- surveillance des individus portée à des extrémités insupportables : délation organisée voire récompensée (Haute Autorité de la Concurrence, Douanes), traque technologique exacerbée de nos mouvements (radars sur les routes, caméras dans les rues),  fichiers de surveillance de nos activités croisés dans tous les sens (fisc, sécurité sociale).

- droit à une justice équitable mis en danger d'une part par une avalanche incontrôlée de lois, décrets, arrêtés plus illisibles les uns que les autres, souvent contradictoires, et d'autre part par un mépris du justiciable qui voit trop souvent son procès fait devant les médias avant même qu'une instruction soit terminée.

Dans ce paysage grisâtre, restait que l'expression de la volonté populaire restait à peu près intacte. Il fallait mettre fin à ce scandale; c'est en bonne voie grâce à la levée du secret du vote :

- les candidats à la présidence de la république sont contraints de passer par un système de recueil de 500 signatures convenablement éparpillées régionalement, au sein d'un corps électoral d'environ 50 000 personnes ; la procédure de ce tour préliminaire était nécessaire pour éviter les candidatures folkloriques, ou la transformation de la campagne électorale en simple outil de marketing personnel; elle devient vicieuse lorsque ce vote des 50 000 électeurs devient public : c'est la pise sous tutelle de l'élection présidentielle par les partis nationaux et les notables provinciaux; c'est l'assurance de voir augmenter le nombre de non-inscrits sur les listes électorales, le taux d'abstention aux élections et le nombre de bulletins blancs ou nuls jetés dans l'urne; c'est la certitude de voir se perpétuer gérontocratie, courtisanerie, absence de responsabilisation.

La démocratie se rouille alors que la classe politique devient inoxydable.

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