Parmi les six personnages en quête de suffrages pour les porter à la présidence, vus hier sur Antenne2, la distinction s’est faite entre quatre zombies qui jouent un personnage :
- Hollande le presque désigné, professoral et apte au compromis
- Aubry la teigneuse, qui se rebelle contre le maître
- Royal sur son petit nuage d’ancienne candidate à la présidence et de reine du chabichou
- Baylet l’humaniste partisan de l’euthanasie et de la légalisation des drogues douces ;
Et deux qui seuls ont tenté d’exprimer une régénération de ce que pourrait être la gauche du futur.
- Valls, imperturbable dans son soutien aux propositions jadis exprimées par Strauss-Kahn, véritable représentant d’un corpus d’idées cohérentes alliant la rigueur financière, la rigueur régalienne (sur l’immigration, sur les drogues), avec les nécessaires utopies portées par la gauche ;
- Montebourg, malheureusement handicapé par un format d’émission qui ne lui permettait pas de mettre en valeur toute la richesse des opinion non-conformistes qu’il porte sur le futur de l’Europe, de l’Euro, des termes de l’échange, les délocalisations.
Il faut dire que les questions des journalistes n’encourageaient pas de réponses originales :
- Le déficit commercial actuel de la France (qui est plus au centre du débat peut-être que le déficit des finances publiques) n’a pas été l’objet d’une seule question, et n’ a été abordé que par raccroc par, je crois me souvenir, Montebourg;
- Le pouvoir d’achat dans les différents scénarios envisageables de notre futur économique non plus;
- La résorption du chômage ne fut citée qu’à l’occasion de mesures circonstancielles du style emplois aidés.
Je trouve que les commentaires sur cette prestation de la bande des quatre ne sont pas assez acerbes. Pourvu qu’un deuxième tour des primaires nous permette de voir s’affronter Valls et Montebourg.