13 octobre 2009
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Le renouvellement des générations est en marche sous l'impulsion de l'Elysé. Deux exemples. Mais il y en a surement d'autres que le Palais se fera un plaisir d'indiquer.
Jean Sazkozy, fils de Nicolas, brillant élève en deuxième année de droit à 23 ans, a été désigné comme futur président de l'EPAD pour remplacer in vieillard atteint par la limite d'âge nommé Patrick Devedjian.
François Guéant, fils de Claude, lui a été choisi comme député suppléant de Loïc Bouvard député du Morbihan et doyen d'âge de l'Assemblée Nationale. François Guéant a été présenté à sa future circonscription de Ploërmel par Brice Hortefeux lui-même en 2005. L'ancien suppléant de Bouvard n'a pas fait le poids.
Dans les deux cas se montre le visage de la courtisanerie. Tous aident le "jeune poulain" pour se faire bien voir du maître : Balkany quui ne tarit pas d'éloges sur Jean Sarkozy, Estrosi qui est subjugué par le talent de François Guéant.
Published by olivier seutet
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dans
politique
12 octobre 2009
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L'emprunt national annoncé par Nicolas Sarkozy n'a aucune utilité (c'est de notoriété publique) .
1° la France peut emprunter, et emprunte tous les jours, sur les marchés internationaux à des conditions intéressantes. Tout le monde a déjà indiqué que pour assurer le succès de l'emprunt national il sera nécessaire de consentir quelques conditions extraordinaires : un intérêt plus élevé ? des conditions de remboursement de style loto ? des avantages fiscaux avec la création d'une niche nouvelle ?
2° personne ne sait à quoi utiliser les fonds qui seront ainsi rassemblés. Des comités ont été créés, des pistes sont étudiées avec tous les quémandeurs imaginables. Une seule antienne : il s'agira de financer des dépenses d'avenir; la belle affaire, on s'en doute.
En résumé la seule perspective actuelle est de financer plus cher qu'aux conditions du marché des projets que l'on ignore.
Il faudrait tenter d'inverser cette perspective :
- financer moins cher qu'aux conditions du marché, en rajouttant la possibilité d'un gain en capital
- multiplier les projets en confiant aux acteurs économiques le soin de les proposer.
Pour celà il faudrait lancer le fameux fonds souverain que beaucoup de pays ont déjà créé. Ce serait en l'espèce une sorte de "hedge fund" entièrement financé par le produit de l'emprunt. Il pourrait avoir la triple mission de financer des projets de PME, des rachats de groupe menacés de prise de contrôle par des société non européennes, des grands projets comme le ferroutage par le financement de Réseau Ferré de France. Bien entendu ces interventions se feraient essentiellement par prise de participation minoritaire, avec pour objet une retrocession au marché financier à des échéances différentes suivant l'importance et l'avenir des sujets; il ne s'agit pas de créer une banque d'investissement mais bien un outil aux mains des français pour accélerer notre mutation économique. L'idée serait de réorienter l'épargne des français sur des sujets de véritable développement économique, sur le maintien sous contrôle national de grandes sociétés (n'oublions pas par exemple la disparition du paysage de Pechiney en particulier), au détriment peut-être des investissements stériles dans la rente foncière.
Un tel projet aurait aussi pour avantage de retirer des mains de l'état la gestion des produits de l'emprunt, à condition que la gestion de ce fonds souverain soit entièrement indépendante du pouvoir exécutif.
Published by olivier seutet
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economie
11 octobre 2009
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Dans un entretien avec Alain-Gérard Slama, Valérie Pécresse a émis l'idée que les concours d'entrée aux (grandes) écoles devraient inclure "des épreuves de personnalité". Pour enfoncer le clou, elle déclare que "les enfants ... des milieux favorisés ... devront faire la preuve de leur ouverture au monde, avoir par exemple eu une expérience humanitaire ou sociale ...".
Cette approche est absurde :
- imaginerait-on de recruter sur des "bons sentiments" sur une "bonne conduite" ?
- qui jugerait de ces soit-disant "bons sentiments"
- pourquoi certains (ceux issus des milieux aisés) devraient faire preuve de ces "bons sentiments" et non les autres ?
Cette approche est inquiétante. Elle participe d'un totalitarisme de la pensée de Madame Pécresse qui croit que l'on peut mélanger ce qu'un étudiant a appris avec des jugements sur certains comportements qui n'ont rien à voir avec les sujets étudiés. Elle croit à une sorte d'opinion globale sur les êtres qui est à la fois prétentieux et non praticable (ou alors il faut aussi juger les examinateurs pour savoir si eux aussi ont une bonne aptitude d'ouverture au monde, s'ils ont eu eux aussi des expériences humanitaires ou sociales). Tout ceci serait justifié par l'idée de donner une chance supplémentaire à ceux qui ne sont pas nés dans un milieu favorisé. Au nom de quoi la naissance, les parents pourraient devenir un handicap ? Madame Valérie Pécresse est entré dans ce même délire qui aux temps du communisme triomphant interdisait l'accès de l'Université aux enfants des koulaks ou à ceux qui n'avaient pas manifesté de sérieux dans leur approche de la société : souvenez-vous de l'extraordinaire livre de Milan Kundera, "La Plaisanterie"
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éducation