5 août 2022
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Emmanuel Faber, ancien dirigeant de Danone, recyclé dans l’ESG (un ensemble de normes pour faire plaisir aux investisseurs socialement responsables), a commis un article dans les Echos du 5 aout particulièrement imbuvable. Un concentré de novlangue pour chanter la mondialisation nécessaire de la lutte contre le changement climatique, le goubli-goubla du mélange de tous les sujets climat, alimentation, eau, pandémies, et surtout la piété devant les mots de résilience, de durabilité. Quelques exemples de ce langage à la limite entre pédantisme et clownerie : « dans les sphères politiques, académiques, et de l’impact, on débat de matérialité outside-in, ou inside-out … » ; « nous devons avoir l’agilité de prendre en compte ces évolutions (celles de la matérialité en matière de durabilité) avec l’idée de matérialité dynamique ». Dans ce charabia, le pédant veut nous convaincre qu’il va créer un nouveau langage comptable sur la base de concepts obscurs (la durabilité ? la faculté de survivre …) , non définis (la sphère de l’impact ? les organisations non gouvernementales ou bien les actuers économiques …), voire franchement grotesques (l’outside-in ou l’inside-out ? des exercices érotiques …) ; extravagante entrée en matière pour nous faire croire qu’il va codifier une information, inventer un langage normalisé. Fatigant de lire dans une revue convenable un tel étalage d’insuffisance habité par la vanité de celui qui veut convaincre qu’il est sur terre pour la sauver et nous avec.
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portrait
27 juillet 2022
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Le dernier dada de France-Inter (et de quasiment tous les autres médias, il faut l’avouer) est le sport féminin. Déjà le sport masculin de compétition ne présente d’autre intérêt que celui d’un spectacle, plus ou moins réussi, présenté par des mercenaires drogués au fric, à la frime, shootés à toutes les substances illicites et à toutes les dérives sexuelles. Admettons que le show vaille la peine. Mais que dire du sport féminin, qui du fait de contraintes physiques indubitables est beaucoup moins spectaculaire. Cela n’empêche pas les commentateurs et les introuvables z’auditeurs de la radio de beugler qu’il faut l’imposer au nom d’un droit à l’égalité : contrepartie d’un devoir à l’ennui du voyeur ? Et pour ne pas être en reste de conformisme, de wokisme, de réclamer que les femmes soient payées du même montant pour des prestations notoirement inférieures.
Les contradictions n’embarrassent pas les pourfendeurs du sexisme, les apologues de la déconstruction des genres : l’ode au virilisme des footballeuses, aux qualités guerrières des handballeuses, à la fougue des cyclistes est chantée avec enthousiasme par des commentatrices qui n’en peuvent plus des qualités des vainqueuses (ou vainquerices), des talents des entraineuses (pas celles des bars bien entendu) ; en contrepoint elles entonnent la mélopée de la pauvre paye qu’elles recueillent, de la lutte qu’elles doivent mener pour embrasser une activité aussi peu reluisante. Et de conclure sur la nécessité de faire évoluer les esprits : rien de mieux qu’une bonne rééducation dans la grande tradition de tous les totalitarisme.
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27 juillet 2022
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L’adage suivant lequel il faut travailler pour manger est oublié par une partie de la population. On rencontre des gens qui se plaignent de la modicité de leur retraite : que n’ont-ils cotisé quand ils étaient en âge de travailler ! D’autres refusent de devenir aides-soignants, ou serveurs de restaurants en se plaignant de la dureté du travail proposé : ils préfèrent être en chômage partiel et compléter leurs allocations par quelque travail au noir. Certains sombrent dans la passion de l’inactivité comme les personnels soignants, ou les personnels éducatifs : un bon arrêt maladie, motivé par de farfelus nervous breakdowns, de plaisantes colites, de modernes burnouts, vaut mieux que du présentiel . Et que penser de ceux qui installés confortablement derrière un écran en mode pause tentent même pas de faire croire à des usagers du service public qu’ils pourraient faire quoi que ce soit pour eux. Ne pas ignorer tous ceux qui ont fait des études parfaitement inutiles pour la communauté et qui ne peuvent se justifier que dans des cas de talents exceptionnels comme psychologue, sociologue, artistes, au nom d’un prétendu accomplissement de ses rêves, d’une incroyable exigence de faire valoir des dons aussi minces qu’accessoires.
Cette accumulation de paresse jointe à un individualisme forcené aboutit à la mise en place d’un état social qui se résume à l’entretien d’une masse de plus en plus grande d’oisifs narcissiques par de moins en moins de condamnés au labeur.
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16 juillet 2022
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Ces gens-là sont insupportables : qu’ils vivent leur sexualité comme ils l’entendent m’indiffère profondément ; leur conduite reste pour moi un péché, ils s’en arrangeront le jour du jugement dernier si celui-ci advient ; le seul sujet est qu’ils veulent faire de leur déviance une norme et de refuser que je puisse considérer leurs pratiques comme dégoutantes. Je ne stigmatise personne tant que ces gens-là ne m’indiquent pas ce que je dois penser de leurs actes sexuels, tant qu’ils ne prétendent pas au nom d’une égalité promouvoir la farce d’un mariage entre personnes du même genre, et le crime de vouloir des enfants sans mère. Mais certains ne peuvent s’empêcher, d’exiger (comme Clément Beaune par exemple) une égalité des « droits » des homosexuels : curieuse expression ; quels droits ? En France personne ne se soucie de ce qui se passe dans l’intimité, à condition que rien ne tombe sous le coup d’agressions, de pédophilie voire d’éphébophilie. Si c’est le droit de faire du copinage dans certains cercles, de stigmatiser certains propos, de préempter l’éducation des enfants, alors il faut combattre ces gens-là. Triste dérobade de Madame Cayeux, qui a manqué de courage pour assumer ses propos; guère étonnant de la part d’un traitre.
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identité
14 juillet 2022
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09:30
Etrange cette obsession de transformer la guerre russo-ukrainienne en nouvelle guerre froide. La Russie d’aujourd’hui n’est qu’un agresseur de second rang par rapport à l’Union Soviétique : son PIB est au douzième rang mondial, derrière l’Allemagne, la France, l’Italie, juste devant l’Espagne et elle n’a donc pas la puissance économique nécessaire pour conduire une guerre sur le long-terme avec les européens, voire de lancer d’autres opérations de conquête et d’occupation; son armée a prouvé sa puissance hoquetante face à l’Ukraine, faute de moral de ses soldats, faute de matériels moderne, faute de capacité de manœuvre. Sa seule force n’est que le reflet de la faiblesse de ses adversaires : une Ukraine qui est un pays encore trop jeune, miné par les dissensions séparatistes et pourri par la corruption de ses oligarchies ; une Europe qui est coupable pour son impéritie militaire (hormis la France, et encore), et sa stratégie de dépendance énergétique suicidaire.
La Russie a voulu détruire l’Ukraine en tant que pays indépendant. De toute évidence elle est en train de perdre son pari et ne réussira qu’à annexer les régions irrédentistes du Donbas et peut être à s’emparer d’une bande territoriale le long de la mer d’Azov ; elle va réussir à faire de l’Ukraine un pays lié à l’Europe par des accords économiques qui faciliteront les investissements des pays européens et permettront son décollage ; les provinces perdues par l’Ukraine ne seront pas recouvrées de sitôt faute de force de frappe, et de volonté des pays européens. La guerre « chaude » est donc probablement bientôt finie et un mur d’indifférence risque de perdurer entre un occident qui va finir par se réarmer et à conquérir une relative indépendance énergétique et une Russie qui ne pourra qu’osciller entre autarcie appauvrissante et vassalisation envers la Chine.
L’attitude des Etats-Unis a été, comme au Moyen-Orient naguère, celle d’un boutefeu qui n’a pas voulu (peut-être avec raison) arrêter la Russie dans son agression, tout en tentant de vassaliser l’Europe au sein de l’Otan. Que des atlantistes forcenés comme Dominique Moïsi exalte la politique américaine se comprend, mais n’est pas nécessairement conforme aux intérêts de tous les pays européens. La Pologne, les états baltes sont angoissés par une peur historique, l’Allemagne est obsedée par son matérialisme mercantile, et se raccrochent à ce parapluie américain qui n’est qu’une servitude et surtout un mauvais calcul à long terme car America first n’est pas une doctrine qui protège des intérêts de puissance largement différents pour l’Europe.
La mauvaise foi des atlantistes est de grossir la menace russe, flatter les peurs des pays de l’est européen, s’extasier devant l’héroïsme de l’Ukraine pour mieux vendre l’assujettissement de nos pays à l’égoïsme des Etats-Unis.
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europe
monde
10 juillet 2022
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A chacun son Hidalgo. Lannion a Paul Le Bihan. Un adepte du laid. Deux exemples emblématiques.
- Au centre de Lannion sur les quais de l’Aiguillon, trônent à côté de la Poste un ensemble de baraquements qui accueillent, depuis Mathusalem, l’Office de Tourisme et Orange ; c’est farce d’avoir laissé s’installer dans des locaux aussi hideux les symboles et de la modernité pour les transmissions, et de l’accueil pour les voyageurs ; le maire a réaménagé avec plus ou moins de goût ces quais de l’Aiguillon, mais a de toute évidence oublié de raser ce squat ; ce n’est pas faute de bâtiments pour accueillir plus dignement ces organismes, comme par exemple l’ancien monastère Sainte Anne, d’ailleurs défiguré par des constructions adventices.
- Lors de la construction de la nouvelle gare en 2000, un parvis avait été prévu devant pour accueillir les arrêts d’urgence des voitures, les taxis, et avait été agrémenté d’arbres de l’espèce liquidenbarres ; dans sa folie dépensière et destructrice, le maire a désiré faire un espace de divertissement : et hop on rase tous les arbres, et vlan on chasse les voitures a pétaouchnok. L’accueil confortable du voyageur est le cadet des soucis de l’édile, l’esthétique est probablement un mot trop difficile pour lui, ce qu’il aime c’est la teuf ?
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tregor
28 juin 2022
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15:22
Un nouveau port à conteneurs construit au Havre ; pas de chance, la décision de le relier au réseau fluvial de la Seine n’a jamais été prise ; les ports d’Anvers et de Rotterdam hésitent entre la joie et l’effarement.
Le tunnel Lyon-Turin est en construction ; zut, rien n’a été à ce jour arrêté pour les voies d’accès ; l’Italie et la commission de Bruxelles s’indignent.
La centrale à charbon de Saint Avold va être remise en service tandis que la centrale nucléaire de Fessenheim vient juste d’être arrêtée ; et vive les émissions de carbone et la programmation énergétique.
Le futur aéroport de Notre Dame des Landes a été converti en surfaces d’agriculture biologique pour la joie de quelques zadistes tandis que les dizaines de milliers de voisins de l’aéroport de Nantes se battent pour obtenir des interdictions de vol pendant les heures nocturnes ; bonjour au pays de la cohérence et du développement économique.
Qui a dit que nous avions une politique industrielle en France ? Personne ? C’est heureux car tant d’incompétence frise la Cour de Justice de la République.
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economie
industrie
26 juin 2022
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12:12
Seul Dieu peut pardonner. Le pardon humain n'étant qu'une farce de l'hypocrisie narcissique, la seule ressource laissée aux offensés est l'oubli.
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26 juin 2022
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09:34
Un droit à l’avortement menacé aux Etats-Unis : perte de chance pour les plus crétines qui n’arrivent même pas à prendre leur contraceptif.
Crise de régime en France : le président a perdu le droit d‘imposer de nouvelles lois ; s’il l’a jamais eu, ce n’était en rien démocratique nous rappellerait Montesquieu.
La manifestation de la marche des fiertés est un mélange du droit d’expression et du droit des minorités. Il ne faudrait pas négliger dans cette expression le droit à la vulgarité, le droit à la laideur, le droit à la transgression : perpétuation millénaire de la fête des fous.
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justice
21 juin 2022
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10:36
Enfin l’horizon s’éclaircit. Beaucoup de totems sont à terre. Plus de président jupitérien qui va devoir trouver un premier ministre qui sache réellement engager sa responsabilité devant le parlement et non pas déléguer un ectoplasme à la gestion du quotidien. Plus d’assemblée élue à la botte dans la foulée des présidentielles, avec, en prime, du fait d’une dissolution probable dans moins d’un an, une déconnection entre élection présidentielle et élection législative. Plus d’admiration hébétée d’un président sans vista, sans idées, sans projet, mais la prise de conscience par le pays de la nécessité de refermer ce temps long de la déchéance démarré bien avant lui, et qu’il a accéléré.
Les extrêmes ridicules des hystériques des Mélanchonistes et des faux-calmes des Le Pénistes ne font peur qu’à ceux qui veulent avoir peur : 161 (Insoumis + RN) députés sur 577, c’est à tout prendre qu’une petite minorité. Ils seront la proie des ambitions des uns et des autres avec l’effacement de leur dirigeant Jean-Luc Mélenchon et Marine Le Pen, des gestions claniques propres à ces types de mouvements. Quant à leurs idées, elles disparaitront d’elles-mêmes dans le maelstrom de la crise mondiale.
L’espoir, maintenant possible, est que se reconstituent une véritable gauche social-démocrate attachée à l’extrême laicité, à une europe fédérale, à une répartition des richesses, et un véritable parti conservateur ancré dans la protection des valeurs de famille et d’autorité, à une europe confédérale, à la protection des faibles. Qu’éclate entre ces deux machoires la coque de noix creuse des centristes opportunistes.
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dans
etat
politique