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10 octobre 2021 7 10 /10 /octobre /2021 09:52

 

Naïveté, aveuglement, aboulie ? Comment qualifier le comportement du président Macron sur la scène internationale ?

Le certain est le mépris avec lequel il est traité par nombre de dirigeants : le président du Mali qui n’existe pour une grande part que soutenu par la France, lui adresse des remontrances et surtout veut pratiquer une politique de défense autonome ; le président des Etats-Unis le détrousse au coin du bois en lui piquant un contrat d’armement avec l’Australie ; la chancelière d’Allemagne a transformé le prétendu couple franco-allemand en un club échangiste au sein duquel elle fait ce qu’elle veut sans même en parler avec son partenaire (la sortie du nucléaire, l’entrée d’un million de migrants) ; les dirigeants de l’Algérie qui avec constance présentent la sébile et hurlent leur haine de la France malgré les pitreries de la repentance macronienne et les lâchetés face aux privilèges des migrants algériens ; le  président Poutine qui a dû constater l’absence d’autonomie stratégique de la France tant avec l’Otan qu’avec l’Allemagne et s’est résolu à oublier notre pays. Et il serait facile de continuer cette énumération en parlant de la Chine, de l’Inde, de l’Indonésie, enfin de tous ces pays qui comptent sur la scène internationale mais dont notre pays ne s’occupe que par intermittence.

Ce mépris n’est pas né par hasard, ni par le jeu de prétendues antipathies qui en réalité n’existent pas sur la scène mondiale. Il est la simple conséquence de l’absence de doctrine stable, d’un pragmatisme qui n’est qu’un laissez aller, d’une absurde soumission à des machins qui ne sont que des tribunes et non des lieux de décisions. Comment faire fond sur un dirigeant qui se soumet aux diktats du chef de l’OTAN (les Etats-Unis) ou du chef de l’Union Européenne (l’Allemagne) ; autant traiter avec les leaders plutôt qu’avec le valet. Comment se fier à un dirigeant qui croit que le double langage (le célèbre en même temps) est le principe d’excellence de la manœuvre machiavélienne, donc de la diplomatie : encore faut-il avoir la puissance nécessaire (militaire ou économique ou culturelle) pour se permettre des trahisons ; la France n’a plus ces moyens d’une politique de puissance et les interlocuteurs le savent et ne se gênent pas pour le faire savoir.

La seule issue d’une puissance moyenne, qui n’est pas dépourvue d’atouts et qui a une stature mondiale malgré ses faiblesses est de pratiquer une politique d’influence.

1° Tenter d’agir sur ses alliés, non pas en gémissant mais en menaçant, en les rappelant à l’ordre, en n’hésitant pas à prendre les distances indispensables pour tenir un langage audible. Quitter l’alliance militaire de l’Otan, voire quitter l’Otan dont personne ne comprend ni les objectifs, ni l’utilité sauf de jouer les mercenaires du grand frère américain. Mettre un holà à l’emprise allemande sur l’Union Européenne avec une remise en cause des décisions de la Cour de justice Européenne, une remise en cause des politiques de marché, un blocage de décisions avec l’appui du groupe de Visegrad, une réanimation d’un groupe méditerranéen avec l’Espagne, le Portugal, l’Italie, la Grèce, Malte, Chypre.  Enfin faire comprendre à ces germains qu’ils ne sont pas seuls.

2° Tenter de promouvoir une union d’intérêts de pays tout aussi moyens que nous et qui veulent exister quand même. Le plus évident est la Russie, piétinée par les américains, menacée par les allemands, inquiétée par les turcs, et stratégiquement en péril avec les chinois. Le syndrome de l’enfermement joue à plein et le rôle d’une diplomatie active serait de faire baisser cette tension, même au prix de fâcheries avec les Etats-Unis, l’Allemagne, les pays de l’est européen.  Mais l’Inde, l’Indonésie, le Vietnam sont des pays tout aussi candidats à une autonomie stratégique qu’ils sont bien en peine d’exprimer.

3° Approfondir nos relations avec les pays qui nous ont depuis toujours montré des signes d‘amitié (intéressée bien entendu), comme le Maroc, l’Egypte, l’Iran. Pays à la recherche éperdue d’une assurance contre le sunnisme agressif. Pays avec une longue tradition francophile. Pays riches d’une classe sociale éclairée, cultivée, avide de sortir d’un moyen-âge théocratique.

 

Mais notre politique étrangère sans ambitions, sans nerfs a irrité tout le monde. Il n’y a qu’à l’intérieur du pays qu’elle trouve encore quelque adulateur. Effet du désintérêt, de la propagande ?

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27 septembre 2021 1 27 /09 /septembre /2021 16:51

Le mur et le pont : le premier est haïssable, il sépare, il accorde une fausse protection, le second est souhaitable, il mixe, métisse, créolise ; l’un est stérile, l’autre est fécond.

Le fermé et l’ouvert : le premier est significatif d’étroitesse, de bêtise, le second de largeur de vues d’intelligence ; l’un est précautionneux, l’autre est courageux.

Le blanc et le noir : le premier est masculin, sans saveur, âgé, le second est porteur de cultures orales et séculaires, riche de couleurs ; l’un est la réaction, l’autre est le progrès.

Le riche et le pauvre : le premier est l’oppresseur, l’héritier, l’autre l’opprimé, le combattant ; l’un est à pendre, l’autre est le pendeur.

Le droit et le devoir : une aubaine et un fardeau ; les uns jamais assez nombreux, les autres toujours trop prégnants.

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26 septembre 2021 7 26 /09 /septembre /2021 10:06

Il est mort pour la France, pas pour une république et ses valeurs indiscernables.

Sa mémoire doit être honorée comme celle d’un héros ; la pleurnicherie d’un président qui se dit très ému est hors sujet.

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26 septembre 2021 7 26 /09 /septembre /2021 09:49

Engagement, non pas dans la légion étrangère ou dans la vie monastique ou dans la passion de l’art, mais dans des officines des Khmers verts, dans des organisations complices du trafic de migrants, dans des lobbies de la woke culture. Du sacrifice potentiel de sa vie pour un pays, un Dieu, la beauté, nous sommes passés à la consécration de la manipulation chez les ultimes mouvements issus du communisme. Triste de voir des naïfs enrôlés sous de telles bannières.

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19 septembre 2021 7 19 /09 /septembre /2021 17:46

L’Allemagne n’a rien à dire, son égoïsme est confirmé. L’Union européenne ne commente pas, son inutilité est patente. Macron reste seul avec son humiliation publique, orchestrée par Biden avec ses deux acolytes, l’australien et l’anglais, conviés à exprimer dans une conférence à trois improvisée, le chef derrière son pupitre, les sous-fifres derrière leur écran pour exprimer que les Etat-Unis, l’Australie, la Grande-Bretagne faisaient front uni dans le Pacifique contre la Chine, et que de ce fait les australiens devaient s’équiper auprès des américains. Cette farce indique le degré de sérieux avec lequel le président Macron est pris par les grands dirigeants de ce monde. L’effondrement de la présence de la France est ancien quoiqu’ elle soit encore bien utile pour assurer des missions de sécurité dans le Sahel par exemple. Mais elle n’est pas assez estimée, ni assez importante, pour des gants soient pris. Fessée publiquement sans que personne ne s’indigne.

 

Cette humiliation ne fait que prendre la suite de bien d’autres dont en particulier la fuite de Kaboul organisée par Biden sans concertation, l’abandon unilatéral par Trump des accords avec l’Iran pour l’inciter à ne pas développer l’arme atomique, la décision d’Obama de ne pas bombarder la Syrie quand elle avait utilisé des armes chimiques sans prévenir le président Hollande. Quels que soient les présidents américains, leurs opinions, leur caractère, une constante s’impose à eux, l’Europe, et même les pays qui pourraient compter comme la Grande Bretagne, la France et l’Allemagne ne pèsent pas grand-chose en géopolitique.

 

La réponse n’est pas évidente. Une politique étrangère ne se reconstruit pas en quelques semaines. Mais il serait temps de réexaminer ce qui est mis sous le tapis depuis au moins trois quinquennats : l’incorporation de nos forces armées dans l’Otan, les missions de l’OTAN, notre politique vis-à-vis de la Russie qui ne peut être un allié de la Chine sur le long terme, la nécessité d’une armée française élargie à d’autre partenaires pour nos interventions à l’étranger, l’urgence d’un budget militaire européen pour qu’elle puisse assumer sa défense, l’avenir du traité militaire de Londres qui liait la France et la Grande Bretagne.

 

De cet échec, il faut faire un tremplin pour convertir un ressentiment légitime en une indignation orchestrée en Europe, oublier les pays vendus aux américains comme les belges, les polonais, les ukrainiens, reprendre un dialogue avec les turcs tout aussi englués dans l’OTAN, essayer de forger cette alliance méditerranéenne du détroit de Gibraltar au Proche-Orient, reprendre le commerce avec l’Iran. En résumé briser les tabous, revenir à la grande politique gaullienne qui était de faire entendre la voix de la France dans le monde bipolaire américano-russe qui est devenu sino-américain, privilégier l’autonomie stratégique de la France face aux impérialismes.  Macron saura-t-il concevoir puis mener ce renversement de politiques au-delà de mouvements d’irritation sans portée ? J’en doute.

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16 septembre 2021 4 16 /09 /septembre /2021 12:48

Ce procès du Bataclan décidément tourne mal. Il valait mieux un procès qu’une absence style Guantanamo, nous sommes quand même plus civilisés que les américains. Mais en faire une sorte de cérémonie pénitentielle pendant laquelle les victimes, incarnation du malheur du monde, bardées d’avocats dont ce n’est pas le métier (les procureurs sont là pour porter l’accusation), exigent la repentance des accusés, hurlent leur impossibilité de faire leur deuil tant que les assassins n’ont pas fait leur acte de contrition, invoquent leur mémoire de l’acte intolérable qu’ils ont subi ? Oui intolérable, mais banal, terriblement banal. Leur destin n’a d’historique que l’atroce répétition des atrocités commises pendant les guerres. On rêve d’un silence digne face aux énormités que distille l’accusé complètement dans son rôle de combattant de la foi. On soupire après les pleurnicheries pieusement recueillies par des journalistes sans dignité des victimes qui ne comprennent pas les motivations des assassins. Mais qu’est-ce qu’ils ne comprennent pas ? Que la guerre est une boucherie ? Que le fanatisme envoute, et pas seulement des imbéciles ? Que tous les jours dans des recoins de notre planète des malheureux se font massacrer, torturer, abuser par des seigneurs de la guerre et les voyous qui leur sont inféodés ?

Si au moins ils exprimaient leur désir de vengeance, leur volonté de combattre, mais même pas ! Un procès barnum.

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12 septembre 2021 7 12 /09 /septembre /2021 12:02

La séparation des pouvoirs est remise en cause, une fois de plus, par la mise en examen de madame Buzyn. Cette fois ci par une juridiction d’exception pour des actes de nature politique ; la justice n’a pas à décider si telle décision prise dans le cadre gouvernemental dans le respect des procédures est imbécile, criminelle, fautive ; seul le parlement pourrait en décider. L’empiètement constant fait suite aux extravagances du parquet national financier qui, sortant de son domaine de compétence, a choisi de pourrir de facto la candidature de François Fillon à la présidence de la République en transformant une coutume de népotisme largement répandue en faute majeure ; là c’était une faute commise au sein du parlement, au détriment du parlement, et qui devait relever de l’intervention de ses pairs. Le cancer judiciaire est encore plus flagrant dans l’intervention du conseil constitutionnel qui juge de la pertinence des lois : un groupe de personnes nommées suivant des critères complètement obscurs par quelques grands représentants politiques s’arroge le droit de renverser les décisions du parlement ; le problème n’est pas de savoir s’ils ont raison, s’ils interviennent au nom de « valeurs » qu’ils prétendent trouver dans la constitution, mais de quelle autorité ils se targuent pour juger.

 

Alors pour justifier de ces abus, les parquets et les tribunaux invoquent leur indépendance. Le conseil constitutionnel lui se targue d’être une assemblée de sages. Ces mots ne veulent pas dire grand-chose : indépendants de quoi, de qui ? du peuple ? de Dieu ? Sages par rapport à qui ? aux élites imbéciles qui nous gouvernent ? aux majorités de crétins qui votent ? Les mêmes ressorts sont à l’œuvre dans les deux cas : transformer une situation de circonstance (pouvoir se saisir juridiquement d’un cas plus ou moins clair) en lieu de pouvoir (vieille idée pratiquée par toutes les oligarchies) ; surfer sur les émotions populaires, le goût d’immoler une célébrité, la flatterie de goûts avilissants (toutes les caractéristiques de l’ochlocratie). D’ailleurs qui les contrôle ? Un Conseil Supérieur de la Magistrature qui ne remplit pas son rôle (il suffit de consulter les sanctions qu’il a pris toutes ces dernières années) ; la mort qui taille au hasard dans le cas du Conseil Constitutionnel (elle ne choisit même pas les plus séniles). Il serait temps que les électeurs demandent une réforme de toutes les institutions judiciaires françaises et aussi les tribunaux étrangers qui prétendent nous imposer leurs jurisprudences en matières politique.

 

 

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6 septembre 2021 1 06 /09 /septembre /2021 10:05

Pourquoi encore disserter sur Macron. Les résultats sont là pour juger le bonhomme : taux de chômage parmi les plus élevés des pays européens, déficit budgétaire monstrueux au-dessus de la moyenne des pays européens, dette publique dépassant les 120% du PIB, et surtout déficit commercial faramineux signe indubitable de la détérioration de la compétitivité française et de l’inéluctabilité de la crise qui se profile pour notre pays. Dans sa descente à Marseille il a persévéré dans ses manies : donner de l’argent qu’il n’a pas à des voyous prospérant dans la drogue, faire de la rénovation immobilière comme projet économique, et proposer des mesurettes  en matière d’éducation ; quelques tics de droites, quelques tocs de gauche sont dérisoires ; où est le grand projet ? Il ne parle ni de l’expansion du port de Fos ni de la réimplantation d’usines dans la zone industrielle à moitié vide derrière ! L’avenir de Marseille est là, pas dans les quartiers nord. Une minorité de français lui avait confié la France, il a accéléré son déclin et de toute évidence, d’après ses discours marseillais, veut continuer dans ses mauvaises habitudes. J’espère bien qu’il n’est ni le reflet, ni le modèle de quiconque, qu’il n’est qu’un vague astéroïde bientôt renvoyé au vide dont il est sorti.

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4 septembre 2021 6 04 /09 /septembre /2021 10:48

Oublié le travail en équipe. Honni le contact avec les Autres. Ridiculisées la machine à café ou la photocopieuse lieux de convivialité.  Le monde nouveau c’est le travail à distance enfermé dans sa maison de famille perdue le désert français ou exilé dans un bungalow d’un de ces pays tropicaux suffocants d’humidité. Le poste de travail devient un transat et un écran. Et un asservissement de tous les instants à des messages juste reçus ou à envoyer d’urgence.  L’enfermement n’est plus réservé aux délinquants dans les prisons, aux cinglés dans les asiles ou aux vieillards dans les hospices : il est le rêve de jeunes boboïsés, barbus, en tongs et bermuda, au regard pixélisé. A la décharge, le team building, les relations humaines, les flirts avec le boss ou l'assistante. Vive l'ermitage dans le Lubéron ou le lupanar à Bali.

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28 août 2021 6 28 /08 /août /2021 15:54

Il prétendit avoir choisi le nom de règne de François en mémoire de saint François d’Assise, le saint des pauvres et de la paix. Je n’en crois pas un mot. Un jésuite choisir le fondateur de l’ordre méprisé des franciscains : les célébrants de l’intelligence et de l’adaptabilité se référer aux adorateurs des simples et des extatiques ? Non crédible.

Le patron du pape François, in pectore, c’est plus surement François Borgia, de culture espagnole, arrière-petit-fils du pape Alexandre VI et petit neveu du condottiere César Borgia, cofondateur après Ignace de Loyola de l’ordre des jésuites ; il lança ses missionnaires vers l’Amérique du Sud, jusqu’alors chasse gardée des ordres mendiants et vers l’Extrême Orient. Un saint bien plus proche du pape actuel que le stigmatisé François, certes avec un nom plus difficile à porter.

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