Encadrer les loyers. Encore une preuve de l'imagination hollandaise. Pourquoi chercher des solutions neuves lorsque l'on peut trouver dans l'arsenal du passé des mesures qui ont fait preuve de leur inefficacité. C'est pire que pas d'imagination, c'est le refus de prendre en compte les leçons du passé, avec le ratage de la célébre loi de 48 sur les loyers qui mena au sous-investissement pendant des decennies dans l'immobilier : pas assez de constructions neuves, pas de rénovation de l'habitat ancien, désertification ou apauvrissement des centres villes. On en était sorti, faut-il y retourner ?
Avant de contraindre les propriétaires, ne serait-il pas sage de regarder un peu du côté des utilisateurs.
D'abord virer de leurs HLM et autres ILM tous ceux qui n'ont rien à y faire car ils ne sont ni nécessiteux, ni en peine de payer un loyer normal; certes, ils sont apparentés, ou amis (ou le furent dans le passé), d'un notable quelconque de leur commune; la raison est insuffisante pour abuser d'un droit d'occupation au détriment de ceux qui en ont vraiment besoin et stagnent pendant des années sur des listes d'attente.
Ensuite faire exécuter toutes les expulsions prononcées par les tribunaux de ces gens qui n'ont pas payé leur loyer ou utilisé leur logement en dehors des règles de copropriété. Ils sont peut-être nécessiteux, mais d'autres le sont autant voire plus qu'eux, et aucune logique ne permet de privilégier les mauvais payeurs; ils abusent surtout du droit. L'inexécution des procédures d'expulsion de plus conduit insidieusement les propriétaires à tenter de se couvrir de multiples cautions, de louer en meublé, voire de ne pas louer du tout.
En clair, avant de faire des lois, il serait judicieux de tout bonnement appliquer celles en vigueur. Pour un candidat qui se dit épris de justice, ne serait-ce pas naturel ?
Fadela Amara, soumise aux vents dominants, fait la putassière envers sa nouvelle idole. N'a-t-elle pas été secrétaire d'état de 2007 à 2010 ?
Corinne Le Page ne résiste jamais au désir de trahir : la liste de ceux qu'elle a abandonné au gré de ses intérêts, rebaptisés convictions, s'allonge encore. Et pourtant, ancienne ministre de Juppé, elle a accepté de bonne grâce d'aider Borloo en 2008 en lui remettant un rapport sur la "gouvernance écologique".
Martin Hirsch, à force de ciseler son portrait de grande âme, a fait, une fois de plus, un faux mouvement et vient de barrer son front de la marque ignominieuse de la trahison. Il fut "haut commissaire aux solidarités actives" (pour un personnage de cet acabit, ministre n'était pas assez, il fallait un titre particulier) de 2007 à 2010.
Anne Lauvergeon, dans ses leçons de stratégie, pratique surtout une tactique de défense de son ego, en oubliant ses erreurs à la tête d'Areva, et en se souvenant des phrases confidentielles de ses entretiens privés. Il lui avait été proposé d'être ministre dans un gouvernement Fillon, si j'en crois ses écrits ?
Jacques Attali, croit devoir montrer ses talents de prévisionniste, en se ralliant à Hollande. Malheureusement pour son nouveau Dieu, a liste de ses erreurs est impressionnante. Il s'enorgueillit de l'influence qu'il a eu sur les décisions ministérielles grâce à a présidence de la commission pour la libération de la croissance française (rebaptisée modestement commission Attali) depuis 2007.
Leur point commun n'est pas d'avoir changé d'avis ou de conviction (ce qui, après tout, est signe d'intelligence), mais de ne pas avoir fait campagne pour ceux dont ils célèbrent maintenant l'éloge. Ils se bornent, avec la poltronnerie qui les caractérise de se rallier in extremis à celui qui leur paraît le plus apte à leur donner une place. Mais quel capitaine (même d'un pédalo!) voudrait des rats qui désertent le navire adverse ?
Il faut donner un symbole, nous serinent les hiérarques socialistes (Hollande en tête) : baissons la rémunération du président et des ministres de 20%.
Le calcul montre qu'ils s'achètent un symbole pour des queues de cerise :
- le salaire actuel du président est de 21 176 € par mois; une baisse de 20% représentera une économie de 50 000 euros ;
- le salaire d'un ministre est de 14 117 euros par mois; une baisse de 20%, si 'on suppose un gouvernement de 30 personnes, l'économie sera de 1 million d'euros.
Les économies sont complètement insignifiantes. S'ils voulaient lancer un signal fort, nos braves socialistes pourquoi n'ont-ils pas proposé la suppression du Conseil Economique et Social : 233 membres supposés travailler quatre après-midis par mois, pour sortir des avis et des rapports que personne ne lit, et tout ceci pour le modeste budget annuel de 37 millions d'euros.
Mais comment toucher à une institution qui, quoique elle ne serve strictement à rien, a l'avantage de pouvoir caser les copains, de fournir un petit fromage à des amis. Non ils préfèrent rogner sur les indemnités de ceux qui nous gouvernent et qui sont beaucoup trop faibles. Déjà je trouvais indigne le montant versé à nos excellences et à notre président lorsqu'on les compare aux revenus de n'importe quelle personnalité des médias, des affaires, du sport, voire même d'un quelconque cadre supérieur, ou d'un commerçant aisé. Hollande en rajoutte. A croire qu'il veut réserver ces fonctions à ceux qui ont "du bien". Ou bien se croit-il tellement indigne d'occuper cette fonction qu'il imagine de rogner son salaire hauteur de ses compétences ?
Taxer les revenus à 75% ! L'autre surenchérit, il faut taxer à 100% ! La raison invoquée est la justice fiscale. Taxer les revenus du travail ne correspond à aucune justice, à aucune modernité, disons tout au plus que c'est pratique (prendre une portion de richesse à sa création), aisé (prélèvement à la source possible). Depuis des millénaires les gouvernants ont taxé le travail : ils ont appelé cette imposition corvée, ou après quelques évolutions, équivalent monétaire de la corvée. Depuis des millénaires les gouvernants ont taxé les revenus du capital : ils l'ont appliqué au premier capital que l'humanité ait inventé, la terre exploitée, et ont opéré des prélèvements sur les récoltes, avant de sophistiquer les méthodes avec l'invention de nouvelles formes d'accumulation de capital.
Pour toiletter ces vieilles pratiques, nos sociétés contemporaines insinuent que les revenus excessifs ou les revenus du capital sont immoraux. Pour la gauche ce n'est plus un refrain, c'est une obsession. Le problème est que l'on ne voit pas bien ce qu'il y a d'immoral à travailler en faisant fructifier au mieux ses talents; d'ailleurs personne ne s'émeut vraiment des revenus extraordinaires de vedettes du sport, de la scène; l'immoralité s'avère de fait liée à certains types de talents qui ne sont pas appréciés par une partie de la société : savoir gérer les hommes, les situations, les opportunités; on y voit une exploitation des uns par les autres, vieille lune marxiste qui a la vie dure. Le problème des revenus du capital obéissent à la même logique : la capital n'est rien d'autre qu'une accumulation crée par du travail, et n' a rien d'immoral par son existence même; tout au plus peut-on se poser des questions sur un capital hérité, ou gagné au loto. Fondamentalement le revenu du capital n'est rien d'autre qu'un revenu différé dans le temps d'un travail exécuté à un moment. D'ailleurs certaines formes de revenus du capital sont parfaitement acceptées : les droits d'auteur par exemple, les revenus de brevets. En bref l'immoralité se limite aux revenus d'un capital consacré à l'économie, dividendes ou intérêts, et ne concerne en rien des rentes issues d'oeuvres intellectuelles exécutées dans le passé, parfois jusqu' à cinquante ans. Ce qui est en cause est, de la même façon que pour le travail, l'idée sous-jacente que l'économie marchande n'est pas légitime, mais tout au plus nécessaire, un mal que l'on e peut éviter.
La seule justice que je conçois, dans une société moderne, est de taxer la consommation et la possession. La consommation parce qu'il est juste que ce soit les consommateurs qui paient pour les peines des producteurs, qui paient pour les efforts collectifs pour amener les denrées qu'ils désirent à leur portée, qu'ils paient pour toutes les protections dont ils profitent pour utiliser ces marchandises avec tranquillité, qui paient pour la destruction ou la disparition pour les autres de ce qu'ils acquièrent . La possession parce qu'elle n'est rien d'autre qu'une forme de consommation, moins immédiate, étalée dans le temps : il est juste de taxer ceux qui profitent de biens dont d'autres ne peuvent plus disposer; il est juste de taxer des denrées sorties du circuit de tous, qu'elles rapportent rien ou qu'elles soient investies.
Mais je n'ai jamais entendu un homme politique refuser la facilité d'imposer le revenu du travail, fruit du talent, ou le revenu des capitaux fruit d'une utilisation économiquement saine de richesses accumulées. Sur toutes les estrades, mais surtout celles de gauche, il est de bon ton de stigmatiser l'effort, à la grande satisfaction de ceux qui sont sans beaucoup de talents, ou qui, quoique doués, préfèrent la quiétude de la paresse. Festival des envieux.
Que signifie un blocage des prix des carburants proposé par Hollande :
- une nostalgie des régimes socialistes et de leur dirigisme économique, de l'édit du maximum de Robespierre ? Surement, un peu, pour ces iconolâtres des grandes révolutions.
- une incompréhension des mécanismes économiques, de la volatilité des prix du brut pris dans les politiques antagonistes des différents pays producteurs, du manque de marge des raffineries européennes et plus spécialement françaises, des marges de distribution insuffisantes pour les pompistes français ? Surement, un peu, pour ces amateurs non éclairés.
- une hypocrisie populacière qui ne définit pas comment les prix vont être bloqué : blocage des marges des distributeurs et des raffineurs ? Mais ceux-ci ne vont quand même pas vendre à perte, c'est d'ailleurs interdit par la loi; abaissement du taux de TVA sur les produits pétroliers ? Ce serait compréhensible pour un type de produit de première nécessité comme les carburants et les fiouls, mais les socialistes préfèrent supprimer la TVA dite "sociale" qui pèse sur les importations; baisse de la taxe sur les produits pétroliers (ex-TIPP) ? Probablement, mais celà va faire hurler les écologistes qui vont y voir la marque d'une incitation à la débauche.
L'une des mesures phares du programme hollandais est à la fois anti économique dans son principe et non expliquée dans son application. Elle répond à une philosophie de base qui est de faire plaisir à des consommateurs qui ne raisonneraient pas plus loin que le bout de leur nez au détriment ou d' un outil industriel fragile et d'un réseau de distribution exsangue, ou de finances de l'état au bord de l'asphyxie. Il est préférable pour les socialiste de gagner quelques voix, et une élection, et aggraver les problèmes d'une l'industrie qui chancelle (trois raffineries fermées en quelques années et deux en sursis, des points de distribution qui se raréfient partout en centre ville comme dans les campagnes.
Ils sont corrompus (ou pour le moins mis en examen à des titres divers) : Guérini , sénateur socialiste, dans les Bouches du Rhône, Dalongeville , maire socialiste d'Hénin-Beaumont dans le Pas de Calais, Serge Andréoni , sénateur socialiste des Bouches du Rhône, Patrick Seve député-maire socialiste d'Haÿ les Roses, René Rouquet député-maire socialiste d'Alfortville; ils sont soupçonnés de corruption (ou d'agissements peu clairs) : Robert Navarro, sénateur socialiste de l'Hérault (son immunité a été levée par le Sénat), Jean-Pierre Kucheida député-maire de Liévin (sa candidature aux législatives a été gelée par le PS), Philippe Kaltenbach sénateur-maire socialiste de Clamart .
Ils sont condamnés : Pascal Buchet, maire de Fontenay et premier secrétaire de la fédération du PS des Hauts de Seine, pour harcèlement moral.
Il est mis en examen pour proxénétisme : DSK (heureusement pour lui la proposition de la pénalisation des clients des prostituées, de la députée socialiste Danielle Bousquet n'a pas été suivie).
Il est témoin assisté dans l'enquête sur les liens entre le cercle de jeux Wagram et le grand banditisme : Serge Pupponi, député-maire socialiste de Sarcelles.
Mais Philippe Kaltenbach est "consterné" par la condamnation de Pascal Buchet, et insinue sur son blog que l'enquête du juge Courroye était menée avec partialité.
Mais Jean-Pierre Kucheida déclare " Il est donc très important de créer un code de bonne conduite des partis politiques et de leur permettre de vivre également grâce à des moyens strictement réglementés afin que les citoyens s'intéressent à nouveau à la vie politique de leur pays et reprennent confiance en la démocratie."
Mais René Bouquet nous révèle dans un "entretien intime" son envie de s'engager contre un pouvoir totalitaire ... réactionnaire ... son aptitude à défendre des principes...
Etranges indignations contre la direction d'IKEA qui flique ses employés. Ah bon ? Elle ne doit pas surveiller que des employés indélicats partent avec le stock, le vol par les salariés n'existe pas, n'est pas imaginable.
Il y en a par-dessus la tête avec cette théologie du pauvre honnête, du gentil ouvrier, de l'employé au-dessus de tout soupçon. Bien entendu chez eux comme chez les riches, comme chez les gens aisés, existe la même proportion de fripouilles, de mécréants, de malhonnêtes. Ils n'ont pas de droit particulier à jouer les Robins des Bois, à piquer chez autrui ce qui ne leur appartient pas; ce n'est pas parce qu'il n'ont que le strict nécessaire, qu'ils doivent dérober le superflu. Ils n'ont pas de privilège à subtiliser le bien d'autrui sous prétexte de rétablir politiquement une égalité économique. Tant d'hypocrisie donne la nausée : on pardonne les chapardages du vagabond, on ne peut qu'être écoeuré de la démarque inconnu dans les magasins (taux de fauche par les clients et les employés), des disparition de colis et de bagages (à la poste, dans les aéroports, dans les ports à conteneurs), de la fraude aux Assedic, à la sécurité sociale, à tous les types d'aides, des grivèleries en tout genre (comme les pleins de carburants non réglés), des filouteries entre voisins (siphonages de réservoirs de fiouls, de gazole).
Rien de tout celà né d'hier. La malhonnêteté, la filouterie, sont inhérents à l'espèce. Ce qui est, peut--être neuf, est l'atmosphère d'excuse qui règne pour considérer ces actes comme à peine anormaux, presque véniels, voire porteurs d'un message quasi révolutionnaire, exprimant l'indignation des masses opprimées, leur révolte contre les accapareurs. C'est le pauvre qui filoute qui est un accapareur des bons sentiments des classes médiatico-politiques.