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12 août 2015 3 12 /08 /août /2015 11:51

Plus le quinquennat avance, plus le désastre de la politique étrangère menée par le président devient flagrant au même titre que sa politique économique.

L’inféodation de la France aux Etats-Unis, initiée par Nicolas Sarkozy avec la réintégration de notre pays dans l’organisation militaire de l’Otan, a été poursuivie avec vigueur : annulation des bombardements sur l’armée de Bachar el Assad après virage sur l’aile d’Obama, affrontement avec la Russie à propos de l’annexion de la Crimée sur injonction américaine, avilissement de notre pays face aux diktats judiciaires des Etats-Unis, inexistence dans les négociations sur le traité de libre-échange commercial entre Europe et Amérique.

L’amateurisme des décisions d’interventions extérieures déjà illustré lors de l’intervention libyenne de Nicolas Sarkozy (moyens insuffisants, absence d’objectifs) s’est à nouveau manifesté dans les choix stratégiques opérés : interventions au Mali et en Centrafrique fort sympathiques mais couteux et manifestement hors de nos moyens, poursuite de notre participation à la FINUL en tant que prétendue force d’interposition entre Israël et le Liban, et par contre inexistence de nos interventions en Syrie, ou en Lybie là où se jouent des enjeux majeurs de terrorisme et de flux migratoires.

L’asservissement de toute notre diplomatie à la préparation d’une conférence sur l’environnement, donne la prééminence aux relations de flatterie avec toutes une série de pays de deuxième zone au détriment de nos rapports avec les grands cyniques que sont la Chine, l’Inde, l’Indonésie, l’Iran, la Russie. Nous allons rechercher des succès illusoires dans une lutte contre un changement climatique, plus incantation contre les méchants occidentaux qui ont pollué la planète, que réflexion sur les économies en termes de ressources, et sur les énergies nécessaires au développement économique.

Dans ce micmac nous avons perdu notre crédibilité de puissance indépendante : méprisé ostensiblement par notre allié américain qui considère que les embargos qu’il décide où qu’il lève sont à appliquer doigt sur la couture par la France, comme dans le cas des vedettes Mistral, avec sanctions à la clef si une de nos entreprises s’avisait d’y déroger ; ridiculisé par les ennemis que nous nous inventons comme la Russie qui non seulement a bénéficié sans bourse délier de tous les transferts technologiques dans le cas des vedettes Mistral, mais de plus a interdit son territoire à nos productions agricoles avec des conséquences désastreuses pour nos paysans.

Pire nous avons perdu de vue ce qui devrait être un des objectifs européens majeurs : la sécurisation des glacis de l’Europe tant à l’est avec l’inconnue existentielle de la Biélorussie, de l’Ukraine, de la Moldavie, qu’au sud avec la menace toujours grandissante d’une insécurité terroriste en Méditerranée opérant depuis la Lybie ou la Syrie, sans ignorer l’instabilité menaçante au Maghreb et le cancer du conflit israélo-palestinien.

Des personnalités d’expérience donnent plus ou moins de la voix contre cette politique absurde. Mais qu’ils s’appellent Fillon, à droite, ou Védrine, à gauche, ils ne semblent avoir aucune prise sur les responsables. C’est bien dommage.

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8 août 2015 6 08 /08 /août /2015 10:27

Musées : tombeaux où s’empilent des œuvres d’art. Dépouillés de leur raison d’être, les chefs d’œuvre deviennent des objets sacrés à l’usage des gardiens, baptisés conservateurs, de ces cimetières.

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8 août 2015 6 08 /08 /août /2015 10:16

La rançon d’Isabelle Prime : trois millions de dollars prétend son interprète. Que l’on a tendance à croire malgré les dénégations de Fabius. C’est une tradition de la France que de payer : le New York Times, dans une étude de 2014 avait écrit que sur les 125 millions de dollars payés à en son temps à Al Qaïda, la moitié l’avait été par la France. Et l’on continue avec Prime comme avec Lazarevitch. Obama et Cameron s’étaient indignés naguère de ces méthodes de négociation de notre pays avec des mouvements terroristes. Mais nos gouvernants trouvent plus facile de gérer des accueils en fanfare à Villacoublay plutôt que de se montrer intransigeants avec des criminels. Toujours la même stratégie appliquée avec constance dans ce domaine comme dans tous les autres : privilégier le court-terme.

Et la libérée de se pavaner devant les micros, en faisant oublier son extrême imprudence d’être restée au Yémen malgré les mises en garde de notre ambassade, malgré le départ de nos personnels diplomatiques vers l’Arabie Saoudite. Tout cela pour une intrigante société de consultants americano-équatorienne qui vend des prestations à des ONG. Tout cela, non seulement au détriment du contribuable français, mais surtout en mettant en danger les personnels de nos services chargés de la repérer, de prendre contact avec ses geôliers, voire de tenter de la libérer. Et les médias de roucouler devant le courage de cette inconsciente au lieu de stigmatiser sa bêtise, son égoïsme.

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28 juillet 2015 2 28 /07 /juillet /2015 14:49

Une année, le ramassage des ordures s’espace pour devenir hebdomadaire suite à une rationalisation intercommunale.

Une deuxième, le nettoyage des plages publiques ne se fait plus afin de laisser la biodiversité s’exprimer dans la laisse de mer.

Une troisième, l’éclairage public est éteint à 11 heures pour faire des économies de budget.

Depuis quelque temps déjà, est actée la transformation d’un jardin public en une sorte de place « des fêtes » qui accueille des marchés intitulés bios, et des artistes qui beuglent sur des estrades.

Nos édiles n’arrêtent pas de se triturer les neurones pour baisser la qualité des services. Le touriste aspirerait-il à vivre dans ses déjections, fréquenter des plages sales, ne pas avoir peur du noir, adorer qu’on lui hurle dans les oreilles ?

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23 juillet 2015 4 23 /07 /juillet /2015 15:00

Sortes de gens avec qui il faut créer du lien social, afin d’améliorer le vivre ensemble. Les autres ne sont ni vos concurrents au boulot, ni vos voisins avec qui vous êtes quasi en procès, ni ceux de la famille qui vous disputent une cuillère à café, ni tous les emmerdeurs qui vous bassinent de leur présence soporifique, ni les moches qui attristent le paysage que vous admirez ; en bref, des gens qu’on a peu de chance de croiser sauf quand on le veut bien, et qu’on a l’esprit vide et le cœur sec.

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23 juillet 2015 4 23 /07 /juillet /2015 14:51

L’enfançon d’aujourd’hui est souvent garni d’une tétine dans la bouche ; ne pouvant ni parler, ni crier, il ne s’exprime plus que par des borborygmes. Sa mère attentive l’affuble encore d ‘un « doudou », sorte de vieille peluche crasseuse que le mioche garde scotchée dans sa main ; elle est paraît-il la garante de l’égalité d’humeur du bambin.

Lui naguère si beau, qu’il est comique et laid.

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22 juillet 2015 3 22 /07 /juillet /2015 11:26

Curieux entretien intitulé « nouvelle querelle sur l’histoire de France » entre quatre historiens paru dans la revue L’Histoire de juillet-aout 2015. Il entend défendre l’idée d’un enseignement de l’histoire délivré des stéréotypes du « roman national », et élargi à au monde (« une histoire des autres »). Il est, malheureusement, bâti sur un certain nombre d’erreurs de méthode :

1° une différence est faite entre les historiens de métiers, que les quatre protagonistes ( Winock, Boucheron, Loubes, Stora) disent représenter, et des amateurs dont les opinions n’ont pas de valeur. Maladie de notre temps, les experts prennent le pas sur l’honnête homme et lui dénient le droit d’exprimer une parole intéressante. Autre caractéristique de notre époque, un groupe d’experts s’autoproclame les représentants autorisés de leur corporation et au nom d’une démocratie qui n’a pas lieu d’être en matière scientifique, et prétendent exprimer la « vérité » de leur discipline ; « vérité » qui se trouve être la même pour les quatre compères ; unanimisme de mauvais aloi.

2° une confusion entre l’histoire en tant qu’objet scientifique source de recherche permanente et l’histoire comme enseignement d’objet de culture pour les enfants et adolescents. Personne ne nie l’intérêt de l’histoire d’autres cultures, une approche critique des évènements historiques, les études comparatives ; mais le sujet de l’éducation dans les collèges et les lycées est plus prosaïque : il est de donner, en priorité, des éléments explicatifs de notre culture ; les excursions sur les royaumes africains, l’histoire du Maghreb, la culture islamique, toutes passionnantes qu’elles soient relèvent d’une culture générale accessoire ; rien de tout celà ne relève de la transmission, base de l’idée même d’un école. L’argument de dire que la présence de 5 millions de musulmans sur notre sol implique d’approfondir l’histoire de l’Islam est particulièrement ahurissante : pourquoi donc ne pas imposer l’arabe comme première langue à étudier après le français.

3° une bizarrerie : l’idée que l’histoire à enseigner est celle de la nation et non de la France ; ce qui revient à restreindre l’enseignement de l’histoire à celle de l’état depuis la révolution jusqu’à aujourd’hui. La notion de France, de son sol, de son climat, de ses populations, de son ethnogenèse, disparaît derrière une apologie du citoyen censé être né pendant la révolution et s’épanouissant dans la république sociale. Ils remplacent l’idée qu’ils stigmatisent d’une France éternelle, enracinée dans son sol , par une apologie d’un roman national issu de la révolution, et s’affirmant de plus en plus dans des valeurs d’égalité , de fraternité. Cette idéologie hors sol, a surtout des relents de totalitarisme, en imposant un universalisme des valeurs (seules existent celles marquées du label du progrès) et un relativisme des cultures (les différences culturelles doivent se résorber dans le village mondial).

Que les quatre compères veuillent faire de la propagande pour leurs idées sur l’éducation, pourquoi pas ; mais qu’ils fassent preuve d’un minimum de méthode et qu’ils arrêtent de prendre ceux qui ne sont pas de leur avis pour des minus habens.

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16 juillet 2015 4 16 /07 /juillet /2015 10:23

Energumène éructant contre les automobilistes qui ne dégagent pas assez vite de sa route, ou contre les piétons qui osent empiéter sur ce qui lui sert d’anneau de vitesse. Dans ses rodéos, il empuantit, de son carburant mal brulé, rues des villes et les chemins de campagne. Il fait hurler son engin au grand dam du petit bourgeois qui pique du nez sur son journal, ou somnole en écoutant sa musique préférée.

Il nous la joue à mi-chemin entre membre d’une confrérie de chevaliers à moteur, et anachorète en rébellion contre la société.

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13 juillet 2015 1 13 /07 /juillet /2015 10:36

L’accord qui se dessine avec la Grèce obéït aux principes de précaution, et de solidarité : par frousse les gouvernants européens imposent un accord absurde, au nom d’une prétendue solidarité ils empêchent les grecs de prendre leurs responsabilités.

La peur des marchés financiers (qui ne pensent pas que la Grèce soit too big to fail), la peur des russes (qui n’ont pas les moyens d’aider la Grèce, sinon épisodiquement), la peur des turcs (qui ont ironiquement proposé leur aide), la peur des opinions publiques (qui ne se font guère de souci pour leurs vacances dans le pays de la moussaka et du raisiné), la peur d’Obama et de Xi Jinping (qui ne pensent qu’à leur taux de croissance et donc à une résolution rapide de la crise) ont entrainé les européens dans un bricolage insensé consistant à remettre des sous sans donner les moyens d’un redémarrage ; ce serait remettre du carburant dans un moteur sans remettre de l’huile.

La solidarité est brandie curieusement, et comme toujours, pour privilégier une solution court-termiste : il faut aider tout de suite ceux qui se foutent de votre gueule depuis des années et qui continuent de le faire (il suffit de constater la baisse des recettes de TVA en Grèce de 40% depuis le début de l’année) ; le propos n’est pas, au fond, d’aider les grecs à s’en sortir, mais de donner aux autres peuples européens la satisfaction d’avoir aidé un pays dans le malheur ; la solidarité est la technique qui consiste à maintenir la tête hors de l’eau à un malheureux en train de se noyer, sans pour autant lui donner les moyens de sortir de l’eau.

Le désastre ce cette négociation au long cours sur le Grexit aura déjà eu des résultats perceptibles : méfiance retrouvée entre les peuples exaspérés par la longueur de cette grand guignolade, incrédulité des autres états du monde en la capacité de l’entité européenne à décider et surtout à décider rationnellement. Le résultat à venir sera, tôt ou tard, la constatation de l’impossibilité du remboursement de la dette, et l’inexistence des conditions nécessaires au redémarrage de l’économie. Ni l’un, ni l’autre de ces sujets n’ont été abordés dans le prétendu règlement proposé par Bruxelles.

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7 juillet 2015 2 07 /07 /juillet /2015 10:16

Les grecs ont voté. Ils refusent de rester dans l’euro. Dans l’esprit des gauchistes ils ont exprimé leur refus des contraintes demandées par le FMI et l‘Union Européenne tout en voulant continuer de profiter de l’argent des autres. Le peuple grec a peut-être exprimé le choix de la sagesse :

  • sortir de l’euro, c’est à dire pouvoir revenir à une monnaie nationale dévaluée qui permet de relancer l’activité (tourisme tout de suite et relance industrielle ensuite), d’amputer sans le dire retraites et salaires par l’inflation sur les produits importés ;
  • rester dans l’Union Européenne pour bénéficier des subventions aux développements régionaux, et surtout de négocier des refinancements avec l’Europe pour pouvoir rembourser le FMI, suspendre le remboursement des prêts européens tout en payant les intérêts, assurer la liquidité des banques grecques ;
  • faire du coup les réformes indispensables sur la réorganisation fiscale dans un contexte d’une monnaie nouvelle et donc d’une inflation moins stricte que celle de la zone euro ;
  • revenir dans l’euro quand ils seront prêts.

Cette intuition géniale d’un peuple, devrait être explicitée par les dirigeants politiques de l’Europe qui devraient arrêter de se tétaniser sur le choix simpliste d’une Grèce dans ou en dehors de l’euro. En France un Védrine, un Giscard, un Juppé ont tenté de le dire. Que ne sont-ils relayés par des chefs d’état ou de gouvernement, ou par les hiérarques de Bruxelles. Quand la rapidité d’exécution est un facteur essentiel de la réussite, l’Europe donne le spectacle lamentable de l’indécision, les calculs de politique intérieure prennent le pas sur l’intérêt national en France ou ailleurs.

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