9 juillet 2020
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Villeneuve vient de pondre un pesant rapport ; le responsable en chef du chantier, l’architecte en charge de la surveillance du monument, non seulement échappe à la responsabilité d’avoir laissé brûler la cathédrale mais nous donne son avis sur son futur ; l’incendiaire en chef veut reconstruire ce qu’il a failli anéantir.
Pis. Il demande, exige qu’on la reconstruise telle qu’elle était. Par respect pour Viollet-le Duc ! Ce faussaire qui a trahi la cité de Carcassonne, martyrisé Vézelay, transformé Pierrefonds en une boursouflure ridicule s’était cru autorisé à enlaidir Notre Dame de Paris. Il l’a fait en construisant une flèche trop pesante, trop lourde qui a failli tuer la cathédrale. Cet antisémite notoire dans ses écrits, auprès de qui Drumont était un pâle modèle, avait cru judicieux d’agrémenter de caricatures antisémites les murs de ce sanctuaire.
Et de pis en pis. Une commission voudrait faire des recommandations en s’appuyant sur les écrits de deux architectes qui méritent l’enfer : l’un y retrouvera les flammes dont il n’a pas su protéger l’édifice dont il était garant, l’autre pour y purger, plus que son incompétence et ses trahisons hideuses, ses pensées incompatibles avec un édifice chrétien
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art
religion
9 juillet 2020
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Villeneuve vient de pondre un pesant rapport ; le responsable en chef du chantier, l’architecte en charge de la surveillance du monument, non seulement échappe à la responsabilité d’avoir laissé brûler la cathédrale mais nous donne son avis sur son futur ; l’incendiaire en chef veut reconstruire ce qu’il a failli anéantir.
Pis. Il demande, exige qu’on la reconstruise telle qu’elle était. Par respect pour Viollet-le Duc ! Ce faussaire qui a trahi la cité de Carcassonne, martyrisé Vézelay, transformé Pierrefonds en une boursouflure ridicule s’était cru autorisé à enlaidir Notre Dame de Paris. Il l’a fait en construisant une flèche trop pesante, trop lourde qui a failli tuer la cathédrale. Cet antisémite notoire dans ses écrits, auprès de qui Drumont était un pâle modèle, avait cru judicieux d’agrémenter de caricatures antisémites les murs de ce sanctuaire.
Et de pis en pis. Une commission voudrait faire des recommandations en s’appuyant sur les écrits de deux architectes qui méritent l’enfer : l’un y retrouvera les flammes dont il n’a pas su protéger l’édifice dont il était garant, l’autre pour y purger, plus que son incompétence et ses trahisons hideuses, ses pensées incompatibles avec un édifice chrétien
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religion
11 juin 2019
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La caste des architectes des monuments historiques a fait corps. Philippe Villeneuve responsable du chantier de rénovation de la cathédrale de Paris avant l’incendie n’a pas été inquiété : ni responsable, ni coupable. Quand même responsable du chantier de la reconstruction : à titre expiatoire ? Il a su la laisser bruler, il saura bien la sortir de ses cendres !
Le présumé non-coupable, et non-responsable nous tartine de ses affirmations péremptoires dans le journal Le Monde :
- « la flèche de Viollet le Duc était un chef d’oeuvre"; c’est une opinion, que beaucoup d’autres n’ont jamais partagé; pastiche hideux, elle ne valait qu’à condition d’être vue de loin;
- « La charte de Venise nous oblige à reconstruire la flèche telle qu’élevée par Viollet le Duc » ; cette charte n’est ni une loi, ni un traité, mais le compte rendu d’un symposium d’architectes; elle ne s’impose ni aux décideurs, ni aux visiteurs et admirateurs de la cathédrale, ni au clergé et aux fidèles;
- « Les murs peuvent s’écrouler d’un jour à l’autre » prétend-il pour dire qu’il faut prendre son temps; certes il est urgent de consolider et d’expertiser avant de décider quoi que ce soit, mais il ne va pas prétendre qu’il a été incapable en deux mois d’étayer les murs.
Pour résumer l’opinion de tout ce corps : « il faut laisser faire ceux qui connaissent ». Jamais. Prétendus spécialistes, qu’ils se cantonnent aux techniques de constructions et qu’ils laissent l’esthétique à tout le monde.
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portrait
26 avril 2019
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Six misérables portants ornent désormais le rond point des Champs-Elysées : un endroit pour que des géants y accrochent leurs manteaux ? A moins qu’il ne s’agisse d’éléments pour cabine de douche, toujours pour grandes personnes ? Qu’importe, ces prétendues fontaines font rimer mocheté de ces silhouettes étiques et anguleuses, absurdité de ces jets d’eaux dirigés vers le sol, prétention des matériaux utilisés et qu’on ne soupçonne pas. Un désastre aquatique pour lequel on devrait faire boire la tasse à Hi-Hi Cra-Cra et son Girard.
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25 février 2018
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Contrairement à ce que ressassent tous les conservateurs de musées de France, il est parfaitement licite de vendre des œuvres d’art séquestrées dans des réserves et qui ne présentent ni intérêt scientifique, ni intérêt culturel. Il suffit qu’elles soient déclassées devant un comité ad hoc. Procédure très souvent pratiquée pour la vente d’immeubles qui ne correspondent plus à l’objet de service public qu’ils ont pu avoir un temps. La procédure n’a jamais été pratiquée pour les objets, tableaux, dessins, sculptures. Les conservateurs font bloc et préfèrent laisser entassées dans des cavess inaccessibles au public, et oubliées des amateurs, des œuvres que leurs créateurs n’ont jamais imaginées devoir rester rangées dans des portefeuilles, des tiroirs, suspendues en vrac ; ils ont créé pour des êtres vivants, pas pour une nécessité de conservation d’un témoignage. La voracité de tous les praticiens des musées de vouloir acheter et jamais vendre est proprement scandaleuse. Des œuvres mineures soustraites aux regards du public ne peuvent se voir appropriées par tel directeur de musée, ou d’une quelconque administration. Les raisons invoquées pour justifier de ce hold-up ne tiennent pas la route :
- il faut garder ce que seront peut-être les chefs d’œuvre de demain ; personne ne peut prévoir les évolutions des goûts et des modes et donc justifie de confisquer dans des réduitss ce qui est actuellement considéré comme médiocre ; il est plus que probable que de telles évolutions obligeront à faire de nouvelles acquisitions ;
- il faut garder des témoignages de toutes les époques, de tous les médiums, de toutes les qualités ; l’argument ne vaut qu’à condition qu’il s’agisse d’un échantillonnage ; les caves d’un musée ne sont pas des garde-meubles ;
- ce qui n’est pas protégé risque de s’abîmer, voire de disparaître ; argument particulièrement spécieux puisque ces objets ont disparu, de fait, dès maintenant ; au surplus les travaux de recollection des inventaires des musées prouvent que des œuvres, au demeurant pas médiocres du tout disparaissent sans arrêt.
L’insolente accumulation d’objets dans nos musées devient de plus en plus obscène. Il serait temps qu’une politique impose le déclassement d’un objet chaque fois qu’advient une acquisition.
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22 février 2018
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09:49
Dans ce musée du Quai Branly-Jacques Chirac, curieusement affublé du nom d’un escroc, j’ai vu une exposition intéressante. Elle tranchait avec le capharnaüm d’arrière boutique peu soignée qui est exposé dans des corridors obscurs. Elle a été baptisée « Peinture des lointains » ; beau titre pour exposer une centaine d’œuvres intéressantes, envoutantes, belles, surprenantes, peintes à propos de nos anciennes colonies entre le XVIIIème et le XXème siècles. Curieusement ces tableaux, gravures et aquarelles avaient été confisqués à la vue de quiconque (sauf quelques conservateurs) depuis plus de 50 ans. Elles ressortent maintenant. Dans des lieux exigus, malheureusement. Avec en surplus, les œuvres commentées par des cartels affligeants. Ils ont été composés par des illettrés qui n’ont que quelques mots à la bouche : altérité, les autres, colonialisme, exploitation. Franchement, que viennent faire ces explications psycho-sociologiques dérivant en repentance, dans une exposition d’œuvres d’art. Pourquoi la conservatrice responsable de l’exposition, Sarah Ligner, se croit elle obligée de nous farcir la tête de ses stéréotypes ; elle a peur que nous pensions mal ?
La comparaison entre le bric à brac des œuvres dites « arts premiers » (qui ne sont ni premiers ni seconds d’ailleurs) et la fraicheur des œuvres dite orientalistes ou colonialistes est amusante.
Visitez, jugez, et surtout n’oubliez pas de mettre un mot sur l’organisatrice de l’exposition : elle a eu raison de la faire, elle a eu tort de la commenter
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27 décembre 2013
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"Tel père tel fils" de Hirokazu Kore-eda a perdu à Cannes la palme d'or face à "la vie d'Adèle".
"Lunch-Box" de Ritesh Batra sort en même temps que "Casse tête chinois".
Dans chacun des cas la sensibilité face à la vulgarité, la suggestion transformée en explicite, des beaux visages qui sourient, qui pleurent, qui expriment dans la nuance, et de l'autre côté des caricatures grimaçantes, hurlantes, un environnement du quotidien japonais ou indien ou affleure la critique sociale remplacé par des photos de tous les jours sans âme. Quand on parcourt les critiques de ces quatre films je reste éberlué par leurs commentaires : ils crient au génie pour "La vie d'Adèle", et n'arrivent pas à taire que Tel père, tel fils" est un grand film; ils qualifient de feel-good-movie "Lunch-Box" (?, j'imagine que ça veut dire sirupeux ?), et malgré toute leur complaisance ne peuvent cacher leur déception devant "Casse tête chinois".
Si l'exception française consiste à sortir des films où s'expriment uniquement le désir, la satisfaction immédiate desdits désir, l'indifférence profonde aux autres, le vocabulaire libéré, le poncif à la mode (la glorification du lesbianisme en milieu scolaire, un New-York de pacotille entre l'appart sur Central Park, un Chinatown dépassé, un Brooklyn tagué), alors je préfère la pépite indienne ou le chef d'oeuvre japonais. On nous fait tout un plat du cinéma français, mais pourquoi subventionner un tel plat de nouilles. De tête je n'arrive pas à trouver un seul film qui arrive à la cheville de ceux produits en Espagne, en Angleterre, ou dans d'autres pays plus exotiques. La production française est de toute évidence entre les mains d'une mafia qui puise à pleine main dans les ressources publiques et nous balance ses produits avec la complicité indulgente des médias. Il est quand même étonnant qu'il faille aller à Bombay pour retrouver la grande tradition française du roman par lettres, ou à Tokyo pour l'analyse approfondie des sentiments qui fit la gloire de nos romanciers.
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1 octobre 2013
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Le troisième âge de Neuilly-Auteuil-Passy et de Versailles se presse dans les salles de Jacquemart-André pour regarder ce que le musée propose à leur admiration. Un invraisemblable ramassis d'oeuvres collectionnées par un nabab mexicain des télécoms. Les choix de l'affairiste hispano-aztèque se révèlent en totale concordance avec les goûts des nouveaux enrichis (banquiers et industriels) de la grande période de prospérité économique de la Grande Bretagne de l'époque victorienne. Luxe païen et débridé, situé de préférence dans un univers antiquaillant de pure fantaisie. Femmes et hommes habillés de tuniques aux plis qui n'obéïssent à aucune logique, sinon celle d'une complexité qui fait étalage de la science de l'artiste. Visages des femmes qui suintent la luxure et le plaisir tarifé. Corps sculpturaux qui se contorsionnent dans des attitudes figées. Pas d'âme. Pas de mouvement. Peu de sensualité. Des paysages insipides. Des couleurs de layette. Les oeuvres qui échappent au désastre sont les quelques aquarelles, et une esquisse dans lesquelles les artistes n'ont pas eu le temps et le courage de camoufler leur talent pour le plaisir de leurs commanditaires.
Le double intérêt de cette exposition est d'abord l'admiration gatouillante de la foule qui se presse dans les salles : quoi de plus risible que ces grand-mères qui se pâment devant la représentation de beautés échappées d'un boxon, ces couples qui s'intéressent aux orgies sirupeuses d'un Héliogabale, ces conférencières qui tartinent de leur culture ces croutes insipides. Il est ensuite la constatation qu'en marge de l'art a toujours existé des caricatures que l'on baptise art pompier quand l'état est commanditaire , art kitsch quand ce sont des millionnaires, art populaire pour les concierges et autres leaders d'opinion de la rue; là on est dans la peinture pour des londoniens fortunés de la deuxième moitié du XIXème siècle : des matériaux luxueux et du nu, du laïc et de la chair, du repos et du lascif; la beauté y est dégradée; l'inspiration ravalée dans le désir de plaire; la technique picturale éblouissante tente de camoufler ces insuffisances. Bien loin hélas de Baudelaire :
Là, tout n'est qu'ordre et beauté
Luxe, calme et volupté.
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27 décembre 2011
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L'art est devenu sacré depuis que la notion du beau s'est évaporée. Un artiste contemporain considère comme une insulte d'avoir voulu faire une oeuvre "belle". Depuis cette perte d'une référence qui n'était déjà pas très évidente, la variabilité du goût entre les différentes cultures étant évidente, nous pataugeons dans une indécision qui laisse le champ libre à toutes les arnaques. Faute de critères, un tant soit peu universels, nos appréciations se partagent entre une affirmation étroitement individuelle (j'aime parce que je ressens une émotion), et une confiance dans le marché (le choix des autres). Le doute quant à une opinion personnelle liée à des considérations d'humeurs, ou quant à un choix d'experts, devient insoutenable : nous sommes dans une ambiance de religion où soit des grands prêtres nous disent la vérité, soit une adhésion de foi emporte notre conviction.
Il est habituel de moquer ce critique qui en regardant le tableau de Monet, "Impression, soleil levant", s'est écrié : " Impression ! Impression, j'en étais sur. Je me disais aussi, puisque je suis impressionné , il doit y avoir de l'impression là-dedans. " Il s'est trompé, non pas parce qu'il n'aimait pas le tableau, mais parce qu'il a cru que son instinct était un guide infaillible; parce qu'il a cru pouvoir se libérer des catégories du beau ( l'originalité, l'harmonie, le sentiment ou l'idée exprimée, l'exécution). Il n'était que le précurseur des adulateurs de l'art contemporain actuel.
Et il est devenu blasphème d'uriner dans l'urinoir de Duchamp, de laisser la trace de ses lèvres rouges sur une toile monochrome blanche, de ranger dans un débarras une serpillère de Beuys car l'ironie et la plaisanterie n'ont pas cours dans la sphère intouchable de l'Art. Exprimer son dégoût de la laideur est devenu une insulte contre l'envoyé des dieux qu'est devnu le créateur de n'importe quelle horreur une fois qu'il a été sanctifié par le marché.
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30 juillet 2011
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Berezovsky au parc du château de Florans à la Roque d'Anthéron, Alexandre Tharaud à l'étang des Aulnes dans la Crau; l'un se mesure au concerto de Katchaturian, l'autre aux sonates de Scarlatti. Un gouffre entre le concert du 24 juillet et celui du 25.
Boris Berezovsky s'en est pris avec virulence à la partition, et a combattu avec lyrisme au milieu des arbres grandioses du parc. Alexandre Tharaud a joué avec un brin de romantisme et un toucher aérien dans un paysage mélancolique.
Adéquation des interprètes, adéquation des lieux pour deux moments enchanteurs pour moi qui entendais ces deux pianistes pour la première fois en leur présence physique.
Je manque d'oreille, ma culture musicale est superficielle, mais je ne peux me réfréner une énorme admiration pour des artistes aussi convaincus, aussi convainquants qui mettent leur immense talent d'interprète au service d'oeuvres grandioses. J'entendais pour la première fois le concerto de Katachturian et je fus emballé. Mais le plaisir est au sommet de réécouter les sonates de Scarlatti : diversité, invention, simplicité.
J'écris ce petit hommage parce qu'à ma grande déception je n'ai trouvé sur le net aucun commentaire de ces évènements pour me conforter dans mon enthousiasme.
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