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17 novembre 2010 3 17 /11 /novembre /2010 10:38

Des mauvais ont été virés : Estrosi, Devedjian, Amara, Yade, Kouchner.  Ils n’ont peut-être été tels que du fait de l’incertitude de la mission qui leur était assignée : quel était le rôle de Kouchner par rapport à Levitte à l’Elysée, une doublure ? quel était l’importance de Yade dans un secteur qui de toute évidence ne l’intéressait pas, un poids plume ? quelle pouvait être l’action d’Amara dans un secrétariat d’état sans consistance face à Bercy, une manifestante devant des caméras ?que dire d’une relance limitée à recycler éternellement  les mêmes grands travaux ? que connaissait à l’industrie le triste Estrosi sinon rien ?

Ils ont été mauvais, parce qu’ils ont accepté de remplir des missions qui n’en étaient pas, ou dont il n’avait les capacités, ou auxquelles les moyens nécessaires n’avait pas été donnés. Ils ont été mauvais par absence d’honnêteté intellectuelle, refusant d’admettre l’inadéquation de leur personne et de leur partition. Ils sont chassés parce qu’ils ne sont pas partis avant.

La seule question intéressante est de deviner pourquoi ces gens-là ont choisi de s’accrocher, de s’abreuver d’humiliations, de se complaire en écoutant les ricanements de leurs collègues ou des médias. Autant il est noble de s’accrocher pour accomplir une mission dont on estime qu’elle a des objectifs qui dépassent sa propre personne et qu’il est donc admissible d’accepter des bassesses pour faire triompher une action que l’on estime nécessaire ou fructueuse,  autant il est méprisable de vouloir faire croire que l’on existe alors que ses initiatives sont inexistantes.

Les réponses sont diverses : Estrosi , devine-t-on, se place dans l’éternelle position du courtisan qui pense que son amitié pour le chef de l’état transcende toutes les flatteries et âneries ; Devedjian est le mercenaire usé qui a perdu ses illusions et s’abime dans son désespoir dans une garnison oubliée oublieux de l’indignité de sa situation ; Amara  est l’innocente, balancée pour un coup de pub, sur une scène inconnue, et qui en fin de scénario s’aperçoit à peine qu’il n’était  pas écrit pour elle ; Yade est la roublarde, manipulatrice de tous les médias (qui savent qu’ils sont manipulés) sous prétexte de fraicheur et de beauté ; Kouchner fait partie des arrogants qui vous resservent sans fin leur éternelle recette qui fit florès un temps jadis, et ne comprennent pas que cette cuisine hors d’âge était surfaite et refusent de l’admettre.

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30 octobre 2010 6 30 /10 /octobre /2010 10:59

L’expression orale d’une des vedettes de la politique, Nathalie Kosciusko-Morizet, est élégante et tranchante, sans conteste. Ses déclarations sur la pertinence de la réforme qui a sauvé le système de retraites par répartition, ne peuvent honnêtement lui être imputées à mal, elle ne s’ est jamais occupée de ce sujet et n’est que le haut-parleur des « éléments de langage » préparés par l’Elysée. Plus intéressant est sa propension à se couler dans tous les conformismes, à être une sorte de victime de toutes les modes du moment. Prenons dans sa conversation avec un journaliste du Figaro, trois exemples.

 

Christian Vaneste a proposé de réfléchir à un rapprochement entre l’UMP et Marine Le Pen. La réponse de NKM fuse, en deux salves : « le débat n’a pas lieu d’être », « il doit quitter l’Ump » ; quelle posture étrange de refuser un débat, sans dire pourquoi ; quelle attitude surprenante de prôner l’exclusion sans donner de raisons ; rien d’étrange et de surprenant en réalité, mais un souci de protéger sa propre image de marque d’intransigeance avec la peste brune ; et je crains que sa peur du tabou soit beaucoup plus forte que sa volonté d’exprimer pourquoi elle voit encore une peste brune dans les idées de Marine Le Pen. Nous ne sommes plus dans le rationnel, mais dans le marketing de sa propre personne.

 

Copé a proposé d’instaurer un examen d’entrée en 6ème, afin d’éviter de poursuivre des parcours d’échec au collège tant que des acquis fondamentaux ne sont pas en place. La contreproposition de NKM est dans la droite ligne du pédagogisme qui mine l’école : pas d’examen, mais un bilan des connaissances en fin de cours élémentaire. La sacro-sainte idée qu’il ne faut pas traumatiser les enfants avec des notes, se conjugue avec l’incapacité à concevoir qu’il s’est révélé inefficace d’encombrer le secondaire avec des gens qui ne savent ni lire convenablement, ni écrire avec aisance, ni compter sans erreurs. Nous ne sommes plus dans le rationnel mais dans la complaisance avec les syndicats de l’Education Nationale.

 

Sur son terrain familier, celui des technologies numériques, son désir de promouvoir un « samll business act » (pourquoi ce charabia anglais, les mots français seraient-ils sales ou incompréhensibles ?) est louable, mais ne fait qu’obéïr à ce doux travers de nos hommes politiques : un problème ? une loi ! Que ne comprend-elle que la prospérité économique (et en ce secteur comme dans tous les autres) que le développement en France, patine non pas faute d’initiatives individuelles, mais du carcan des règlements ; la liberté d’entreprendre et de secroître passe par l’abrogation de règlements et de lois . Mais, ce n’est pas son sujet, elle rêve d’une Loi « Kosciusko-Morizet".

 

Dommage que tant d’intelligence et de charme soient au service de tant de rouerie.

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14 octobre 2010 4 14 /10 /octobre /2010 11:16

Je viens de commencer les « mémoires » de Tony Blair. Les chapitres que je viens de lire traitent surtout de la manière dont le héros a pris et exercé le pouvoir. Edifiant. Les propos de l’auteur sont destinés, ce là va de soi et même s’il s’en défend, à mettre en valeur son style, ses méthodes, son audace et son goût de l’action.

L’image que j’ai perçue est celle d’un ambitieux, ce qui n’est pas péjoratif mais consubstantiel à l’idée même de faire de la politique : on ne voit pas que l’on veuille se lancer dans l’arène publique sans projets et sans se dire que l’on est apte à les mener ; le problème de son ambition est qu’elle veut durer. Sa tristesse est centrée sur le fait que le Labour a perdu trois élections consécutives, ou que quand il était au pouvoir il était incapable de le garde plus d’une mandature ; il en arrive à se convaincre que d’avoir lui Tony Blair gardé le pouvoir pendant dix ans est une réussite en soi.

La deuxième facette du personnage est sa passion de l’activisme. Il croit, sans même tenter de le justifier, qu’une attention de tous les instants à tous les problèmes est une caractéristique d’homme d’état ; le plus drôle est que sur la politique économique, largement menée par Gordon Brown, il tient beaucoup à nous convaincre qu’il la suivait étroitement et en était le véritable inspirateur. Je ne comprends d’ailleurs pas pourquoi cette frénésie de s’approprier une politique qui a accéléré la financiarisation de l’Angleterre et son exposition à tous les grands vents des crises mondiales. Mais sur tous les sujets il montre cette incapacité à déléguer, à faire faire, à réfléchir plutôt qu’à se laisser submerger par des appels téléphoniques, des mails. Il croit, comme une immense majorité de la classe politique qu’il faut être informé à tous les instants (comme si l’écume des jours était importante) pour décider en permanence : l’exemple le plus ridicule est son ultimatum à l’un de ses ministres d’avoir à choisir dans les 48 heures entre sa femme et sa maîtresse pour éviter  un article à parfum scandaleux dans la presse dominicale.

Enfin apparaît cette fringale du contact avec le public qui fait croire que l’on est proche du peuple parce que l’on exprime une compassion, cette amour immodéré d’être aimé par ceux qui lisent les journaux à sensation, ce travers de croire que l’on est populaire parce que l’on passe beaucoup de temps sur sa communication.

Pour ces premières pages, ressort le portrait intéressant de l’homme politique contemporain : il privilégie le contact à la réflexion parce qu’il ne sait jamais prendre le temps d’avoir du temps, il privilégie l’instantané parce qu’il croit que l’on gère un pays heure par heure alors que seules les grandes batailles méritent cette attention, il chouchoute la communication  et les communicants et en ce faisant laisse percer sa volonté de dure au jour le jour au détriment de l’action raisonnable sur le long-terme.

Un livre éloquent sur l’homme politique d’aujourd’hui : englué par le quotidien.

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1 septembre 2010 3 01 /09 /septembre /2010 11:24

Extraordinaire cette volée de bois vert sur la transaction envisagée entre la Mairie de Paris et le duo UMP-Chirac. Comme d’habitude les professeurs de vertu  sonnent la charge, Eva Joly, bien entendu en tête ; elle a toujours eu une grande finesse pour se mettre sous les projecteurs de l’actualité. Et pourtant le dossier est ennuyeux ; et Delanoë l’a très bien sous-entendu, lorsqu’il fait allusion à la transaction faite avec Blondel. Je comprends de sa remarque que des emplois fictifs il y en a légion, et pas seulement avec Chirac pour subventionner ses activités politiques, mais aussi (je rajoute et surtout)  pour aider les syndicats. Quid de ceux qui travaillent pour l’UNSA-Education ? Ils sont professeurs ou permanents des syndicats ? Où finit la défense des intérêts de la corporation et où commence l’abus. Qui peut ignorer que l’abus est gigantesque, que les emplois fictifs sont nombreux et peut-être indispensables pour faire fonctionner cette machine syndicale et les autres aussi. Ceux qui ne sont pas d’accord avec la transaction entre Mairie de Paris et Chirac devraient aussi engager le combat (peut-être nécessaire d’ailleurs) pour purger aussi le monde syndical de ces pratiques.

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28 août 2010 6 28 /08 /août /2010 17:15

J’entendais Paul Ariès sur je ne sais plus quelle radio hier. Un promoteur de la décroissance. Un promoteur de la gratuité généralisée. Pourquoi pas ?  Le problème avec ce genre de pourfendeurs est leur incapacité à ne pas trainer dans la boue leurs adversaires qui sont un ramassis de riches et de parvenus abusant des pauvres gens ; Paul Ariès se montre remarquable sur ce plan en assimilant nazisme et révolution conservatrice, en fustigeant  ses adversaires qui pensent mal. Leur deuxième défaut  est de parsemer leurs discours de mots symboliques dont nous n’avons aucune définition : « les valeurs républicaine », « humanisme socialiste », « la production de lien humain » ; c’est beau, mais c’est inopérant de se réfugier derrière des expressions aussi imprécises. Un peu dommage que ses réflexions soient noyées dans ce pathos.

Tout  n’est pas faux dans ce qu’il nous dit sur les méfaits de la publicité qui propage des désirs de consommation chez les plus faibles, les moins intégrés ; sur les méfaits d’une surconsommation qui s’apparente plus à du gaspillage qu’à une satisfaction de besoins ; sur le détricotage de l’identité de la France provoquée par la mondialisation. Au demeurant, ainsi énoncés, ce sont des constats plutôt basiques qui emporteraient l’adhésion s’ils n’étaient accompagnés d’une série de propositions qui elles renvoient à une socialisation à outrance : revenu mondial inconditionnel de subsistance (sorte de RMI mondialisé, qui ne va pas aboutir à beaucoup motiver les gens pour le travail, mais c’est justement son idée), gratuité extensive  accordé à tout bon usage et taxation des mauvais usages (sorte d’emprisonnement généralisé, avec surveillance de votre conduite par des comités de quartier, et distribution de tickets de rationnement appelés droits de tirage),  mise en priorité de la notion d’égalité devant celle de fraternité (qui devient inutile puisque la règle d’à chacun selon ses besoins pourra s’appliquer), et devant celle de liberté (qui devient  extrêmement théorique, puisque la nécessité de partager un gâteau qui s’amenuise implique une vigilance de tous les instants des comportements hétérodoxes).

Que tout cela fait peur. Surtout énoncé, avec autant d’aplomb, par quelqu’un d’aussi  brillant.

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16 août 2010 1 16 /08 /août /2010 17:48

Les affaires municipales ne doivent pas être menées par des élus des seuls inscrits sur les listes électorales. C’est particulièrement flagrant dans au moins deux cas : les villes à forte immigration, et les cités touristiques avec de nombreux résidents secondaires. Chaque fois, une nombreuse population paie ses taxes, utilise des services, contribue à l’activité économique sans que ses souhaits soient examinés, sans que ses priorités soient pris en compte. Chaque fois ce sont des populations qui ont le droit de payer et l’obligation de se taire. Un déni de démocratie. La réponse facile est de dire que s’ils sont intéressés par la vie de leur commune, ils n’ont qu’à s’inscrire sur les listes électorales ad hoc ; argument de gens enracinés dans un seul endroit et qui oublie tous ceux qui témoignent d’un attachement plus diversifié ; argument qui ne prend pas en compte ceux qui ne sont pas de la communauté européenne.

Certains vont s’étrangler en signalant que des personnes pourraient plusieurs fois (une fois au domicile principal, d’autres fois aux domiciles secondaires) ; ne serait-ce pas le retour au vote censitaire ? Un privilège accordé aux plus riches qui ont plus de résidences ? Un avantage incongru à des étrangers hors de la Communauté européennes ? Peut-être, mais le vote dans les affaires municipales, n’entraine aucun choix de société ; c’est un vote de proximité. Et à ce vote doivent participer tous ceux qui contribuent. Je ne comprends même pas qu’il puisse y avoir d’autres principes qui s’y opposent. Les biais ont été trouvés pour remédier à cette anomalie ne sont pas adéquats : les associations créees pour représenter ceux qui ne sont pas inscrits sont, en général, non représentatives, sous la coupe de coteries, et donc au final inefficaces pour les plus nombreux.

Certains partis, certains hommes politiques, pronent la possibilité de droit de vote pour les étraners. Ce n'est qu'un aspect du problème. Il serait absurde d'imaginer qu'un étranger puisse voter dans son pays pour un scrutin national ou local et en France pour un scrutin municipal, alors qu'un français ne pourrait voter qu'en fonction d'un choix administratif de son lieu de résidence. La seule réforme admissible, démocratique, indispensable est le droit de vote aux non-résidents quelle que soit la nationalité.

 

 

 

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6 juillet 2010 2 06 /07 /juillet /2010 16:12

A force de mépriser la constitution Nicolas Sarkozy se prend en pleine figure les errements de certains de ses ministres.

Le premier ministre devrait diriger l’action gouvernementale ; il est écarté, humilié, au profit du secrétaire général de l’Elysée.

Les ministres devraient inspirer, chacun dans leur domaine, sous la coordination du premier ministre, et dans le respect des stratégies du Président, les diverses actions publiques ; ils sont là pour distribuer des éléments de langage préparés au Palais ; ils sont doublés par des conseillers sans responsabilité devant le Parlement, un Levitte pour les Affaires Etrangères, un Soubie pour les Affaires sociales, un Musca pour les affaires économiques.

La constitution bafouée (trahie ?), le gouvernement ridiculisé, que reste-t-il aux ministres  sinon la gloriole des voitures de fonctions, des réceptions, des places d’honneur, des escortes ; comment ne pas imaginer que certains, au comble de l’ennui, tentent de cumuler leur poste avec d’autres fonctions, passent leur temps à cultiver leurs réseaux, et s’étranglent de colère lorsqu’ils sont traités comme des gamins qu’il faut punir.

Culture du sérail qui n’ a jamais abouti qu’à des intrigues, des complots, des trahisons ; et maintenant il ne serait plus admis que l’on régule le système en étranglant les insoumis dans un coin sombre du harem.

Culture d’offices de cour, qui n’ a jamais attiré que des courtisans, des médiocres,  des arrivistes ; et maintenant il ne serait plus admis que les disgraciés soient exilés avec une prébende (mais je me trompe peut-être).

Qu’enfin le Président applique la Constitution. C’est d’ailleurs son devoir.  Qu’il continue comme avant et le régime s’abimera dans les intrigues et les affaires.

Qu’enfin le Premier Ministre applique la Constitution. C’est d’ailleurs son pouvoir. Changer de ministres n’a pas d’importance, il faut d’abord gouverner.

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2 juillet 2010 5 02 /07 /juillet /2010 09:59

Je ne voudrais pas apparaître comme cynique. Mais disons le tout net je préfère des corrompus aux Saint-Just.  Ne me faites pas dire que j’aime les escrocs. Mais je hais les idéologues. Rien ne me fait plus peur que ces deux expressions : il est intransigeant sur ses idées, il n’a jamais changé d’idées ; pourquoi admirer des gens qui sont sourds et rigides ?

Mais les Saint-Just ont le verbe haut. Pour eux le verbe est une arme. Ils l’utilisent, pour comme à la grande époque de la Terreur, assimiler doucement un suspect à un coupable.  Puis, toujours en référence à cette époque révérée du jacobinisme triomphant, ils assènent qu’il convient de sanctionner préalablement les suspects pour éviter qu’ils ne deviennent coupables.  Et l’on arrive à entendre des discours tout à fait surprenant du style :

-           mais pourquoi n’a-il- pas lancé des contrôles fiscaux ! (il faut des coupables réclamaient les jacobins à la tribune de leur club).

-          mais comment peut-il  (Mr Woerth) côtoyer quelqu’un  (Madame Bettencourt) à laquelle il a appliqué la loi (des rétrocessions fiscales) ! Ce ne sont plus les actes qui posent problème aux censeurs, ce sont les fréquentations, les sous-entendus de ce qu’ils ont peut-être fait , l’absence de moralité  du suspect érigée en dogme.

-          si sa femme est soupçonnée (de quoi, personne ne précise), alors par transitivité l’époux doit être soupçonné ! Toute notion d’autonomie individuelle est foulée au pied au nom de la solidarité proclamée du groupe des suspects.

Et aussitôt pour péroraison sont tenus ces éternels discours rousseauistes sur la vertu nécessaire de nos hommes politiques ; héritage de la vertu républicaine des romains. Refont surface au nom de l’exemplarité la nécessité de donner une image de transparence, d’une éthique qui transcende les banales règles de droit, une déontologie qui exige plus que ce que dit le droit et les usages.  Discours effrayants.

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27 mai 2010 4 27 /05 /mai /2010 12:15

La fin tragique d’Aurélie Fouquet met en lumière l’existence des polices municipales, grave affaiblissement de l’état régalien, né tout à la fois de l'incapacité des autorités centrales et du populisme des édiles municipaux. Les états ont été créés pour faire régner un ordre ; à l’intérieur de ses possessions avec une police, à l’extérieur avec une armée.  Ce sont des conditions d’existence sine qua non. L’unité de chacun de ces deux corps est une condition non discutable : qui oserait imaginer des armées privées ou des milices privées dans un état de droit (les exemples sont légions dans des pays à la frange de l'anarchie). A l’intérieur même d’un état il s’est toujours révélé nocif de vouloir créer des polices parallèles ; c’est le privilège des états dictatoriaux de jouer des concurrence entre des corps dits d’élite et du tout venant.

Déjà, à l'occasion de ce drame,  certains plaident pour que les polices municipales soient armées. La dérive devient alarmante. Il est urgent de réintégrer toutes ces petites armées locales dans un corps national. Il serait inconcevable qu’il y ait des politiques de maintien de l’ordre différentes suivant les communes. Celà ne veut pas dire qu’il ne faut pas adapter ces politiques aux conditions locales. Mais qu’il y ait une initiative centralisée guidée par un ministre, au sein d’un gouvernement responsable devant une Assemblée nationale.

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28 avril 2010 3 28 /04 /avril /2010 11:04

La démocratie présente un vrai problème,  elle tend à faire émerger

-          des médiocres (les Estrosi, Balkany, Morano, Sarkozy) qui assimilent vulgarité à franchise, manque de culture à proximité des « vraies gens », impulsivité et réactivité, frénésie et activité,

-          des ratés (les Bayrou, Aubry, ) qui pensent que leurs échecs passés sont amnistiés, voire valorisables ,

-          des fausses valeurs (Kouchner qui n’en finit pas de porter son sac de riz, Delanoe qui n’arrête pas d’ensabler notre capitale, Lagarde qui parle anglais, Royal la vendeuse de chabichou )

-          des traitres  décharnés (Morin, Besson,  )

-          des défenseurs de fonds de commerce (Lepage est la plus risible, Le Pen le plus sinistre,  Besancenot le plus inquiétant)

Tous ces demi-sels encombrent la scène au détriment de personnalités qui ont du soit s’éloigner (Strauss-Kahn au FMI, Juppé à Bordeaux), soit se mettre en demi-teinte (Fillon et Mam au gouvernement, Valls et Moscovici au PS), soit encore camper ailleurs aux frontières du monde politique et leurs noms sont peu connus.

 

La valeur d’une classe politique est essentielle pour le bon fonctionnement de la démocratie . Deux exemples dans l’actualité récente sont significatifs. En Grèce, un monde politique indigne, incompétent et populiste a précipité le pays vers la ruine. En Belgique,  aux dires de la population , la médiocrité de la classe politique conduira le pays à l’éclatement .  Et ce sont pourtant deux démocraties ! Pour restaurer la valeur de la classe politique française il serait bon de mettre en place les instruments nécessaires :

-          ils doivent être bien payés, bien logés,

-          les règles de non-cumul doivent être renforcées et appliquées ,

-          des règles de non renouvellement pour un même mandat doivent être instaurées (elles n’existent, je crois, que pour le mandat de Président de la République),

-          toutes les règles de discrimination positive doivent être interdites

Ce n’est qu’à ces conditions que l’on peut espérer, enfin, un renouvellement, un appel d’air frais, la sortie des caciques.

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