Il a envoyé deux rafales détruire un bunker logistique. Cette piqure est qualifiée de guerre ; le chef de l’état est immédiatement photographié l’air soucieux devant une carte déployée avec à ses côtés son chef d’état-major particulier ; les commentateurs stipendiés entonnent aussitôt le péan en l’honneur du président responsable et courageux, défenseur des gentils musulmans contre les méchants islamistes ; ce n’est plus François le Petit, mais Alexandre le Grand remportant la victoire de Gaugamèles (près d’Erbil, l’antique Arbèles) sur les barbares ; l’archange Michel, messager d’Allah (et aussi de Yahvé et du Dieu des chrétiens) terrassant le dragon Daesh.
Le Tartarin du Faubourg a beau lancer sa mélopée guerrière, son écho se perd dans les ricanements d’Obama et de Cameron qui se plaignent de sa pusillanimité, les gloussements d’ Assad qui attend les frappes du généralissime sur la Syrie, les incantations des preneurs d’otages qui viennent lui demander l’aumône.