L’agrément de proposer une économie de dépenses est triple : apporter une contribution à la diète urgente d’un état obèse, supprimer un foyer de coûts nocifs pour l’intérêt général, contempler l’affolement des frelons quand on a détruit leur nid.
- la première est de supprimer le milliard d’euros versé aux intermittents du spectacle; qu’ils deviennent des absents des scènes et ne nous abreuvent plus de leurs indigences culturelles;
- La deuxième est de vendre sur appel d’offre tous les médias de sévices publics sauf en gardant peut-être, par faiblesse, Arte (on devrait bien en tirer un peu plus qu’un euro symbolique); l’économie annuelle est d’au moins deux milliards d’euros par an; le plaisir incommensurable est de voir tous ces journalistes rentiers progressistes se ruer vers leurs nouveaux patrons en lui demandant quelle est leur nouvelle ligne éditoriale.
- La troisième est de faire fondre tous ces organismes imaginés par les khmers verts : dont l’ADEME qui accumule les projets les plus ineptes depuis des dizaines d’années (pas grand chose à sauver), dont l’Office français de la biodiversité qui se vautre dans son rôle de petit chef qui applique sans intelligence les normes les plus étranges; bien entendu certains regretteront les subventions de l’un et les passe-droits de l’autre, mais quel soulagement pour des agriculteurs et des entreprises qui ne sont pas en odeur de sainteté !
- Le quatrième est de cesser d’indexer les retraités et de prêter attention aux pleurs et lamentations de tous ceux qui veulent gagner plus en faisant travailler plus les actifs; le cynisme a des limites qu’il importe de fixer.
- Le cinquième est d’arrêter tout remboursement de bobologie, de petits soins de confort, de prévention de maladies imaginaires, d’abus de consultations; le peuple des hypocondriaques viendra nous chanter pouilles sur la nécessité d’une politique de santé, sur toutes les économies que l’on pourrait faire en soignant de plus en plus de gens; nous pourrions, enfin, leur faire comprendre que leurs imaginations, leurs frayeurs, ne sont pas du ressort du régalien.
Je me suis contenté d’une chasse aux nids les plus dangereux. Rien n’empêche d’élargir à des moins nocifs mais tout aussi couteux. L’état étant le vol, la suppression de bien de ses services pourrait aller beaucoup plus loin.
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