L’Assemblée Nationale nous laisse pantois. Des squelettes de textes sont proposés avec des conséquences ni évaluées, ni même envisagées : ils devraient être, pourtant, le socle d’une loi de finances; la seule motivation qui les fasse proposer semble être un populisme exacerbé accompagné d’un mépris des prétendus collègues; leur vote est au service de calculs tordus pour maquiller l’apparence de son parti cadavérique et tendre des pièges aux autres, prétendus alliés ou adversaires affichés. Dans une ambiance de volière ou s'affrontent queues de cheval et calvities, jeunots et vieillots, mémés et pépères, tous les schémas sont possibles volontaires ou non avec des merveilles comme des votes communs du RN avec les socialistes ou LFI : ce n’est plus la culture du compromis mais celle du hasard et de l’imbécilité.
Ce spectacle désastreux, pitoyable, ne laisse que deux possibilités :
- Ou les députés sont des crétins, des cyniques, des ignorants qui n’ont été choisis par les électeurs que pour cause de manque de candidats de qualité;
- Ou les électeurs sont des crétins abusables ou des trompe-la-mort qui font semblant de croire les promesses démagogiques qui leur sont servies.
Difficile, dans les deux hypothèses de faire confiance à l'idée de démocratie.